Elaboration et caractérisation de revêtements d’oxyde de cérium sur acier et acier électrozingué
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Date
2008
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Abstract
Les revêtements d’alliages de Zn possèdent une meilleure résistance à la corrosion
que les revêtements de Zn pur. Cependant, ces dépôts nécessitent un traitement de
passivation postérieur afin de réduire la formation de produits de corrosion. Les procédés de
conversion de chromatation montrent à cet égard les meilleurs résultats mais l’utilisation du
Cr(VI) pose des problèmes environnementaux, le chrome hexavalent étant toxique et
cancérigène. Un des traitements alternatifs de passivation utilise des oxydes de terres rares,
notamment l’oxyde de cérium. Le traitement de passivation est réalisé par immersion dans
des solutions de sels de cérium ou par déposition cathodique. Dans ce dernier cas, la
formation des couches minces est généralement associée à la formation d’oxydes ou
d’hydroxydes de cérium sur les sites cathodiques de la surface métallique.
Dans la continuité des travaux antérieurs, l’élaboration de revêtements d’oxyde de
cérium par voie électrolytique (CELD) sur acier (bas carbone) et le même acier revêtu de
zinc, à partir de solutions de nitrate de cérium relativement concentrées (0.1 M ) a été
étudiée. Ceci nous a permis de faire varier un ensemble important de paramètres, y compris
ceux liés à la solution (concentration, pH, température et ajout d’additifs) et d’autres liés au
processus d’électrodéposition (densité de courant et temps d’électrodéposition). Les
techniques électrochimiques (potentiel d’abandon, voltampéromètrie et
chronopotentiomètrie) nous ont permis d’étudier la faisabilité et la cinétique de formation des
revêtements. La morphologie et la microstructure des dépôts obtenus ont été caractérisées
par microscopie électronique à balayage, par diffraction des rayons X, par microscopie
Raman et FTIR et par analyse calorimétrique différentielle.
En premier lieu, les différentes méthodes d’analyse ont montré que le rinçage des
dépôts à l’éthanol élimine plus de nitrate et d’eau piégée. De plus, le nombre important
d’espèces présents dans les revêtements rend la détermination de leur composition un peu
difficile voir impossible suite à leur évolution dans le temps. L’allure des courbes
d’électrodéposition est intimement liée à la valeur du pH local et au mode de croissance des
dépôts. La diffraction des rayons X nous a permis de déduire que la taille des cristallites
diminue avec l’augmentation de la densité de courant et augmente avec l’augmentation de la
température dans le cas où les revêtements sont obtenus sur acier. Cependant, sur acier
électrozingué, la température influe peu la taille des particules. De plus dans les deux cas,
l’augmentation de la température semble favoriser la formation de dépôts de structure
rosette.
Les mesures de la variation de la masse en fonction du temps d’électrodéposition ont montré
que les quantités d’hydroxyde de cérium dépendent, en plus des paramètres de
l’électrodéposition, de la nature du substrat.
Durant l’étude de l’élaboration des revêtements sur les deux substrats dans les
différentes conditions, il a été constaté que la formation des revêtements est accompagnée
par une dissolution partielle du substrat dont les produits de corrosion rendent les dépôts
instables dans le temps. A cet effet, il semble que l’ajout du PEG rend les revêtements très
stables et résistant à la dégradation dans l’air.
L’étude de la dégradation des revêtements en conditions d’immersion de longue durée dans
NaCl 0.5 M a montré la bonne efficacité des revêtements obtenus sur acier électrozingué.
Cependant sur acier, leur efficacité se limite qu’à une période de l’ordre de deux jours.