Evaluation de l’activité antibactérienne et de l’effet génotoxique de trois dérivés de sulfonamides innovants
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Date
2015
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La synthèse de nouveaux dérivés de sulfonamides, ayant une activité antimicrobienne
importante mais aussi une toxicité moindre, est l’une des stratégies les plus importantes pour
la recherche de nouveaux traitement alternatifs contre les souches résistantes aux antibiotiques
commercialisés. L’objectif de cette étude consiste d’une part à étudier la résistance aux
antibiotiques de 304 souches bactériennes uropathogènes, et d’autre part à évaluer l’activité
antibactérienne et l’effet génotoxique de trois dérivés de sulfonamides innovants.
L’étude du comportement des bactéries vis-à-vis des antibiotiques a été réalisée par la
méthode de disque sur milieu gélosé. Les résultats obtenus montrent que la majorité des
souches, sont résistantes aux β-lactamines ; le pourcentage de résistance le plus élevé est
observé avec l’ampicilline (95,5%) et la pénicilline (94,87%). Par ailleurs, les aminosides
gardent une bonne efficacité ; la gentamicine reste l’antibiotique le plus actif aussi bien vis-à vis des entérobactéries (8,44%) que des pseudomonas (9,01%) et des staphylocoques
(12,82%).
L’évaluation de l’activité antibactérienne des nouveaux dérivés de sulfonamides (PCSU, DIS
et PPS) a montré que tous les dérivés ont donné une bonne activité antibactérienne. Les
diamètres d’inhibition sont importants, allant jusqu’à 40 mm et les CMI varient entre1 et
512µg/ml. Le dérivé PCSU a donné la plus forte activité antibactérienne suivie
respectivement des dérivés DIS et PPS.
L’association de chacun des nouveaux dérivés avec le triméthoprime a montré que le dérivé
PCSU a présenté une synergie d’action avec le triméthoprime sur toutes les souches
bactériennes testées sauf P.aeruginosa qui résiste naturellement au triméthoprime.
La vérification de la stabilité et de la conservation des trois dérivés de sulfonamides a révélé
que le PCSU est le dérivé le plus stable. En effet, après 21 mois de conservation à l’obscurité
et à 6 °C, le PCSU a gardé son activité antibactérienne. Par ailleurs, l’exposition des trois
dérivés à la lumière naturelle et au rayons UV a permis de mettre en évidence la dégradation
et l’inactivation des dérivés de sulfonamides.
L’évaluation du potentiel génotoxique des nouveaux dérivés de sulfonamides a été réalisée
par le test d’Ames en utilisant les souches de S. typhimirium : TA98, TA100 et TA102. Les
deux dérivés PCSU et DIS ont été trouvé non génotoxiques sur les trois souches testées avec
et sans activation métabolique. Par ailleurs, le dérivé PPS et l’antibiotique commercialisé
SXT n'induisent pas d’effet génotoxique avec les souches TA98 et TA100, mais entrainent
des mutations de type substitution de paires de bases chez la souche TA102 en présence d’un
système d’activation métabolique exogène (S9 mix).