Rôle des cytokines et du monoxyde d’azote dans les désordres immuno-inflammatoires associés à la pathogénèse du ptérygion
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Date
2017
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Abstract
Le ptérygion est une maladie de la surface oculaire qui touche uniquement l’être humain.
C’est une tumeur bénigne de forme triangulaire, qui se trouve le plus souvent dans l’aire de la
fente palpébrale et préférentiellement dans le secteur nasal. C’est une néoformation
conjonctivo-élastique qui évolue en menaçant le centre cornéen et par conséquent l’acuité
visuelle. Malgré son caractère bénin, sa tendance à la récidive même après un traitement
chirurgical, en fait un véritable défi thérapeutique. Les UV constitueraient son principal
facteur de risque. Elle est donc très répandue dans les pays à forte luminosité. Le ptérygion est
couramment observé en Algérie. Sa fréquence hospitalière au niveau de la clinique
ophtalmologique du CHU Ibn Rochd-Annaba est de 3.7 % avec une prédominance masculine.
Elle touche une population adulte de 26 à 93 ans avec un âge moyen de 58 ±14 ans. Les
professions masculines (Maçon, agriculteur…) semblent être les plus exposées à la maladie.
Bien que l’étiologie exacte du ptérygion reste incertaine, plusieurs hypothèses ont été
proposées pour expliquer sa pathogénèse. Dans la présente étude nous nous sommes
intéressés au rôle de l’inflammation dans le ptérygion. Dans ce contexte, nous avons évalué
certains indicateurs biologiques au niveau des biopsies de la lésion, du sang et des larmes des
malades. Nous avons remarqué que la VS et les concentrations des immunoglobulines
sériques (IgG et IgM) étaient anormalement élevées ce qui suggère l’implication de
l’inflammation et de la réponse immunitaire humorale dans sa pathogénèse. Des
concentrations anormalement élevées des cytokines pro-inflammatoires (IL-17A et IL-6) et du
NO ont également été retrouvés au niveau des larmes et du sang des patients (n=43).
L’élévation de la concentration de ces derniers était supérieure dans les larmes en
comparaison avec leur élévation sanguine. Parallèlement, des infiltrats inflammatoires
constitués de lymphocytes T, B et macrophages, une surexpression de la NOS2, du NF-ĸB et
du Bcl-2 ont également été repérés dans les biopsies du ptérygion. L’ensemble de nos
résultats indiquent l’existence d’une relation entre l’inflammation locale et les processus
antiapoptotiques.