LES RESIDENCES « FERMEES » A ANNABA (Nord Est algérien) Un produit résidentiel « libéral » menaçant la ville
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2009
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Une prolifération importante des « gated communities » aux Etats-Unis est enregistrée
ces dernières années, au point où que de tels réalisations représentent selon les dernières
statistiques 11% des nouveaux logements et abritent environ 8 millions de personnes contre
4 millions en 1995. Cependant, ces formes emmurées et sécurisées ne sont pas simplement un
phénomène américain ; elles ont également connu une diffusion planétaire.
Il semble que l’Algérie n’est pas en reste dans cette nouvelle tentation du mur. Le
développement de l’enfermement résidentiel semblent gagner l’Algérie, tout autant que les
autres pays, où ces « gated communities » deviennent de plus en plus une nouvelle forme
d’habiter à Annaba, communément appelées « Résidences ».
A cet effet, notre recherche consisterait à analyser l'expansion de ce nouveau type
d’habiter à Annaba et à déceler la signification des dispositifs urbains et architecturaux de ce
nouveau modèle résidentiel. On cherchera plus particulièrement à répondre aux questions
suivantes :
- S’agit-il d’un nouveau modèle (importé ou inspiré) ou plutôt d’une ancienne
forme d’habiter reformulée tout au long de la dynamique urbaine et la production de l’espace
habité à Annaba pour se conformer aux nouvelles exigences de sécurité ?
- Quelles sont les caractéristiques et les particularités de ces Résidences fermées,
leur géographie, leur ampleur et les expressions architecturales et urbanistiques distinctes ? et
quels sont les facteurs ayant entrainé cette insécurité au niveau d’Annaba pour qu’elle soit
favorable à l’émergence et au développement d’un tel modèle sécurisé ?
- Le rythme et l’ampleur d’expansion du modèle suppose une acceptation
(formelle ou informelle) de l’Etat. Comment se fait alors politiquement et réglementairement
cet encadrement de l’Etat et pourquoi accepte –t-il une forme d’habiter supposé
« dangereuse » ?