Etude du comportement mécanique de l’aorte abdominale atteinte d’anévrysme et traitée par thérapie cellulaire
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Date
2019
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Abstract
L'anévrisme de l’aorte abdominale (AAA) est une dilatation pathologique permanente localisée de la
paroi de l’artère et se caractérise par un remodelage tissulaire expansif qui entraine un amincissement
de la paroi artérielle. Selon la loi de Laplace, la rupture de la paroi de l’AAA intervient lorsque la
contrainte circonférentielle dépasse la résistance mécanique ultime du tissu [Thompson et al., 1996].
Pour prévenir ce risque, souvent fatal, les cliniciens se réfèrent classiquement à des critères
morphologiques et décident ou non d’une intervention [Hirsch. et al. 2006] qui peut être une
intervention par chirurgie conventionnelle, lourde en conséquence, ou par implantation d’une
endoprothèse considérée comme étant mini-invasive.
Ces deux types de traitement actuellement pratiqués ne sont exempts de risques importants de
mortalité et de morbidité. Ainsi, des traitements alternatifs sont actuellement à l’étude en utilisant des
thérapies cellulaires avec des cellules souches cultivées en 2D. Pour cela, des tests préliminaires sur
animaux sont actuellement effectués et la question qui se pose concerne l’efficacité de cette approche
d’un point de vue biomécanique. En effet, tant à l’échelle du tissu par la régénération de la structure
du tissulaire qu’au niveau de l’organe artérielle par le retour à une morphologie normale, il est
indispensable de savoir si ce type de traitement permet de retrouver un fonctionnement normal de
l’artère.
Le présent travail a pour objectif d’évaluer l'état de contraintes pariétales à partir de données
expérimentales obtenues par le modèle expérimental de xénogreffe de rat, les artères ayant été traitées
par une thérapie cellulaire utilisant des cellules souches mésenchymateuses [E. Allaire et al. 2010 ;
M. Zidi et al.., 2015]. Plus précisément, à partir de coupes histologiques d’échantillons vasculaires,
des cas sains, pathologiques et traités ont été étudiés et comparés. Les premiers résultats obtenus par
une modélisation par éléments finis ont permis d’évaluer les paramètres matériaux de l’AAA et les
distributions de contraintes. Ainsi, ce type d’approche permet de contribuer à la validation du
traitement cellulaire proposé et d’estimer la capacité des artères traitées à récupérer leurs résistances
mécaniques d’origine.