Pseudomonas aeruginosa : Facteurs de virulence et évaluation de la résistance aux bêta-lactamines et aux quinolones
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Date
2016
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Abstract
Au cours des dernières décennies, Pseudomonas aeruginosa s’est imposé comme un
pathogène hospitalier majeur, responsable d’un nombre important d’infections remarquables
par leur sévérité.
Cette bactérie opportuniste, montre une capacité de résistance à la plupart des antibiotiques
utilisés et elle est capable d’infecter un large spectre d’hôtes, sa pathogènicité repose sur un
arsenal complexe constitué de facteurs solubles et d’attributs cellulaires.
Un ensemble de 110 souches de P. aeruginosa ont été isolées, entre janvier 2012 et Janvier
2015, au niveau de divers services de trois centres hospitalo-universitaires d’Annaba, en Est
Algérien. L’étude de la sensibilité in vitro de ces germes vis-à-vis de 13 antibiotiques dont 7
β-lactamines, 3 aminosides, deux fluoroquinolone, et la colistine, par la méthode des disques
selon les normes de l’EUCAST, a révélé l’émergence de souches multirésistantes aux
antibiotiques. 30 (28%) étaient résistantes à l’imipénème (CMI allant de 8 à ≥32 μg / ml). Le
gène blaVIM-2 codant une métallo-β-lactamase a été détecté chez une seule souche alors que
le gène blaVIM-4 a été détecté chez six souches. Les souches résistantes à l’imipénème ont
montré la présence de mutations sur le gène oprD. La classe 1 des integrons, qui contenaient
la cassette du gène aadA7, ont été détectés dans six isolats. Plusieurs gènes de la résistance
croisés aux antibiotiques ont été également détectés.
L'analyse des souches par PFGE a montré la présence de divers clones. Les souches
appartenant au même clone épidémique présentaient une séquence du gène oprD identique.
Nous rapportons la première détection en 2015 de métallo-β-lactamase blaVIM-4 chez les
souches de P. aeruginosa en Algérie. Nous avons également constaté que les mutations oprD
étaient le principal mécanisme de la résistance à l'imipénème. Nous rapportant également la
première détection du gène de méthylase ARNr 16S, rmtB, dans une seule souche.
Une analyse phénotypique des facteurs de virulence a montré qu’un pourcentage élevé de
facteurs de virulence (86,6% de ces isolats ont pu produire la protéase; 73,3% des isolats
produisaient une DNase; et 66,6% ont été hémolysine positif).
Tous les isolats étaient capables de former un biofilm. Une étude de la cinétique de la
production de biofilm a révélé que la production de biofilm augmente lorsque la concentration
de l'imipénème ou de la ciprofloxacine et le temps d'incubation a augmenté.