traitement chirurgical du cancer du rectum chez le sujet agé vers une prise en charge plus standardisée

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Date
2024-07-21
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Université Badji Mokhtar Annaba
Abstract
Le CCR se place au troisième rang des cancers et la deuxième cause de décès par cancer dans le monde, le pic de fréquence est situé aux alentours de 75 ans, du fait de l’augmentation de l’espérance de vie, en 2050, 50% de la population aura plus de 75 ans et sera plus exposée au CCR. La chirurgie reste la pierre angulaire du traitement radical curatif du cancer du rectum qui est désormais multimodal qui consiste en une chirurgie d’exérèse rectale, précédé d’une radiothérapie souvent associée à la chimiothérapie, ceci est responsable d’une morbimortalité importante d’autant plus qu’il s’agit des personnes âgées. Les patients âgés de 70 ans et plus sont de plus en plus fréquent à traiter dans notre pratique quotidienne, qui sont souvent sous-traiter par rapport à leurs homologues plus jeune en considérant uniquement l’âge chronologique. Afin d’améliorer le pronostic il convient de considérer plus l’âge physiologique par le dépistage de la fragilité par des scores gériatriques, évaluer les comorbidités, une bonne préparation psychologique, métabolique et physique avec une bonne gestion anesthésique per opératoire. b. Patients et Méthodes. Il s’agit d’une étude prospective descriptive et bi centrique qui s’est déroulé en trois ans, 85 patients de plus de 70 ans porteurs d’un adénocarcinome rectal de stade I à III ont été colligés, tous les patients ont été évalué par le score G8, une évaluation par le score de comorbidité de Charlson, un score de performance de l’OMS et évaluation anesthésique en préopératoire. 44 patients ont reçu une radiochimiothérapie néoadjuvante, 19 patients une radiothérapie courte, 22 patients opérés d’emblée vus la localisation haute de la tumeur, la chirurgie est réalisée 6-8 semaines après le traitement néoadjuvant pour le reste. c. Résultats. Les données de 80 malades > à 70 ans ont été récupérées et analysées.5 patients pour des raisons d’un score G8 altéré et un score de comorbidité élevé et un score ASA élevé ont refusé la chirurgie et ont été traité par une radiothérapie exclusive. 96,25% des patients étaient résécables, la résection antérieure du rectum est l’intervention la plus pratiqué dans 77 ,5% des cas dont 29 patients ont été protégé par une iléostomie latérale rétabli dans 93,10% des cas, AAP dans 15% des cas, 41,3% des patients avaient un score de comorbidité de Charlson supérieur à 3, 16,3% des patients avait un score ASA supérieur à II, 77,5% des patients avait un score G8 < 14. La mortalité à J30 et J90 était de 6,2% et 6,5%, la morbidité à J30 et J90 était de 43,75% et 13,75%, la durée de séjour hospitalier était de 11,12 jours, le taux de réintervention est de 2,5% des cas, les résultats fonctionnels sont satisfaisants. d. Conclusion : La chirurgie du cancer du rectum chez les personnes agées est faisable en toute sécurité avec des résultats oncologique comparable à celui des patients plus jeunes. La morbimortalité à J30 et J90 et la survie relative à 1 an sont légèrement élevées mais non liées à l’age mais beaucoup plus aux comorbidités surtout cardiovasculaires. Les personnes agées atteint d’un cancer du rectum doivent faire l’objet d’un dépistage adéquat de la fragilité et des comorbidités, l’utilisation du score G8 semble bénéfique pour améliorer le pronostic mais insuffisant nécessitant une évaluation gériatrique approfondie en présence d’un gériatre, les chirurgiens ne devraient pas refuser aux patients agés un traitement curatif en raison de leur age ou de leurs comorbidités.
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