Composition et structure des assemblages ichtyologiques dans un milieu à vocation aquacole la lagune du Mellah
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Date
2012
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Abstract
La durabilité de la pêche lagunaire est tributaire d’une démarche éco-compatible,
basée sur la connaissance de la biodiversité en général, de la biologie et de la dynamique des
espèces en particulier. Ces informations permettent de suivre et d’analyser les changements
naturels et anthropiques éventuels.
Avec 865 ha et une profondeur moyenne de 3,5 m, le ’’Mellah’’ est l’unique lagune en
Algérie. Peu ’’anthropisée’’, elle revêt un intérêt économique important, en raison de son
exploitation halieutique et aquacole et de son potentiel touristique certain. Cependant, si de
nombreuses données sont disponibles sur sa physico-chimie, sa flore et sa faune
zooplanctonique et macrozoobenthique, les informations relatives à sa faune ichtyologique,
notamment sédentaire, sont peu nombreuses et ponctuelles.
Ce travail dresse l’état de la diversité ichtyologique de la lagune du Mellah, sa composition
numérique et pondérale et ses variations spatiales. Dix stations ont été choisies en fonction
des influences marine ou continentales et pêchées mensuellement, de mai 2009 à juin 2010.
Le filet utilisé est une senne de plage (L = 10 m; H = 1,5 m; maille = 4 mm), trainée sur une
trentaine de mètres perpendiculairement à la berge. Les caractéristiques physico-chimiques
(température, salinité, oxygène dissous) de chaque station sont mesurées.
Durant un cycle annuel, vingt six espèces de téléostéens ont été inventoriées, composées d’un
total de 46.572 individus, correspondant à un poids total de 32,5 kg, répartis essentiellement
entre les espèces suivantes : Atherina boyeri (68,1 %), Pomatoschistus marmoratus (12,8 %),
Gobius sp (5,5 %). La distribution du nombre total d’individus, de la richesse spécifique et de
la fréquence numérique des différentes espèces varient temporellement autant que
spatialement, parfois de façon importante. Les variables écologiques calculés confirment ces
observations (Richesse spécifique et familiale, densité, biomasse, diversité et équitabilité)
ainsi la classification hiérarchique des indices d'abondances. Des corrélations sont
recherchées entre ces variations et les caractéristiques physico-chimiques du milieu. Des
variations linéaires et pondérales intra-spécifiques sont mises en évidence en fonction des
stations d’origine.