CARACTERES CHIMIQUES DES EFFLUENTS URBAINS INTRODUITS AU LITTORAL D’ANNABA
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Date
2007
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Abstract
Oued Boudjemâa est un effluent urbain qui coule à ciel ouvert sur la plaine ouest
d’Annaba et occasionne de véritables problèmes d’environnement. Il est le siège
d’incubation de bactéries, de pontes de moustiques, de production de mauvaises odeurs
générant divers contraintes environnementales de type esthétique et sanitaires. Les
possibilités de gestion et de traitement de ces eaux usées reposent sur la caractérisation
chimique et biochimique de l’effluent. Dans cette ordre d’idée, une étude des paramètres
physico-chimiques, chimiques et biochimiques a été menée au cours de l’année 2006 sur
deux stations, l’une soumise aux rejets d’Asmidal avant d’aboutir à la mer et l’autre
située plus en amont recevant les eaux usées domestiques brutes à partir
essentiellement de stations de relevage de la plaine ouest.
Les caractères chimiques et biochimiques de l’effluent en amont se trouvent se sont
fortement modifiés en se mélangeant avec les lâchers d’Asmidal en aval. Il s’agit d’une
épuration qui s’exprime en particulier par l’oxydation d’une fraction importante
d’ammonium qui s’est transformée en nitrate et par une diminution de 36% de la DBO
en aval. L’ammonium domine les formes de l’azote minéral à 73% et est entraîné à la
mer à raison de 500 kg par jour dont 20% se trouvent réduits à l’aval sous l’effet
d’oxydation. Le phosphore également présent à de fortes teneurs (5 mg. l
-1
), se
décharge à la mer à raison de 400 kg par jour. Dans les formes particulaires, l’effluent
introduit d’énormes masses en MES atteignant en moyenne de 12 000 kg par jour
susceptibles d’envaser les aires littorales adjacentes. Dans cette forme particulaire, le
COP représente 60%. L’ensemble de ces éléments chimiques et biochimiques (DBO)
induirait annuellement 1800-4000 tonnes de matière primaire à laquelle s’ajoute 2000
tonnes de demande biologique en oxygène et devrait avoir de sévère répercussion sur
l’environnement littoral. D’un point de vue flux spécifique, la population d’Annaba libère
5 grammes par habitant par jour et une quantité comparable de phosphore, ce qui
représente une pollution excessive en phosphore.