IMPLICATION DU TRANSPORT MARITIME DANS L’INTRODUCTION DES D’ESPECES INVASIVES (CAS DU PORT D’ANNABA)
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Date
2017
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Le trafic maritime en Algérie se caractérise par un déséquilibre entre les importations et les
exportations. L'Algérie dispose de 10 ports commerciaux de petites et moyennes tailles, avec un
trafic total annuel de 80 millions de tonnes. Environ 10 000 navires visitent les ports algériens
chaque année. Nous présentons ici la première étude sur le rôle du trafic maritime dans
l'introduction d'espèces potentiellement nuisibles et / ou non indigènes dans le port d'Annaba
(Algérie). Nous avons mené une enquête de deux ans, (2013/2014) sur tous les navires arrivant
au port d'Annaba. Un total de 25 navires de deux types différents (cargo général et les
vraquiers) ont été échantillonnés et séparés en deux catégories : les navires océaniques et
méditerranéens. Ces échantillons ont été soumis aux différentes séries d’identification, à savoir
l’identification de phytoplancton, de zooplancton et des autres espèces. Nous avons estimé la
Pression de propagation actuelle du phytoplancton côtier à haut risque dans les eaux de ballast
vers le port d'Annaba. Nous avons identifié 40 taxons de diatomées et 38 dinoflagellés, parmi
lesquels 11 taxons nocifs / toxiques ont été signalés : Pseudonitzschia spp., Alexandrium
tamarense, Alexandrium sp., Dinophysis acuminata, Dinophysis rotundata, Dinophysis sp.,
Gonyaulax spinifera, Gymnodinium catenatum, Lingulodinium polyedrum, Protoceratium
reticulatum et le kyste d'Alexandrium sp. De plus, 8 taxons (5 diatomées, 1 dinoflagellé et 2
kystes de dinoflagellés) n'ont jamais été observés dans la région d'Annaba et considérés comme
potentiellement non indigènes : Actinoptychus splendens, Coscinodiscus asteromphalus,
Coscinodiscus lineatus, Odentella granulata, Thalassiosira cf. decipiens, Prorocentrum
scutellum, kyste de Polykrikos kofoidii et Islandinium minutum. Plusieurs facteurs ont été
examinés, notamment les routes maritimes, l'âge de l'eau de ballast et volume d'eau de ballast
déchargé. Nos analyses ont révélé que l'abondance des diatomées et des dinoflagellés diminuait
avec l'âge de l'eau de ballast, possiblement en raison de la mortalité des espèces due à la
longueur du voyage et au manque de lumière dans les ballasts. Les estimations de la pression
réelle des propagules, des diatomées et des dinoflagellés varient de 1 à 4 × 108
cellules / navire.
Les résultats de cette étude pourraient servir de base pour le développement et la mise en place
d’un programme de surveillance et de gestion des eaux de ballast dans les ports d'Algérie.