Détermination des niveaux de pollution du golfe de Skikda par l’utilisation des organismes marins (Posidonia oceanica (L.) 1813 Delile et Sarpa salpa (L.) 1758)
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2019
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Abstract
L’objectif de ce travail est le diagnostic de l’état de santé du golfe de Skikda qui constitue
un écosystème de haute importance grâce à sa richesse halieutique, région réputée comme étant
le plus grand pôle industriel d’Afrique du Nord ; par une approche multicompartiments (biotope
et biocénose) d’un point de vue chimique.
Les teneurs en éléments traces métalliques ETM (Cd, Pb, Cr, Cu et Zn), ont été
déterminées dans le muscle de la saupe, Sarpa salpa ; les feuilles adultes de posidonie et le
sédiment superficiel recueilli dans le golfe de Skikda durant la période de l’année (2010-2011),
dans trois stations.
La distribution de métaux traces dans les sédiments et les herbiers montre une fluctuation
spatiotemporelle significative. Les analyses effectuées ont permis d'identifier les échantillons de
la station de Mollo comme les plus contaminés. En effet, la contamination des tissus de P.
oceanica et Sarpa salpa reflète la contamination du site. Le calcul de l’indice de contamination
(IC), confirme la présence d’une pollution polymétallique en Cd, Pb, Cr et Zn dont les teneurs
les plus élevées étaient en période pluviale et les plus basses étaient en période sèche. Les
niveaux des ETM dans le sédiment et la plante ont diminué dans l'ordre (Cr> Zn> Pb> Cu> Cd),
(Pb>Cr>Zn>Cu>Cd) et dans le muscle Pb > Cr > Zn > Cu > Cd, respectivement, cela, quelle que
soit la saison. Une tendance générale de variation saisonnière des concentrations de métaux
lourds dans les feuilles de la posidonie et le muscle de la saupe a été observée. Cette variation
saisonnière des métaux lourds peut s'expliquer par d'une part par la dynamique de croissance de
la posidonie et le cycle biologique de la saupe et d'autre part, par l’effet des paramètres
hydrologiques. Une corrélation positive significative (r≥0,57 ; p≤0,05) entre les compartiments
(poisson/posidonie), confirme notre hypothèse de l’origine trophique des métaux traces
métalliques étudiés. Les résultats de l’ANOVA indiquent que les niveaux des ETM, dans les
deux compartiments, diffèrent significativement entre les saisons et les stations (p <0,05).