Etude des effets d’un pesticide carbamate sur le système de défense antioxydant et sur le comportement de Gambusia affinis (Poisson, Téléostéen) au cours du cycle reproducteur.
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Date
2009
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Abstract
Ce travail porte sur l’évaluation de certaines réactions d’un poisson de l’espèce Gambusia
affinis à la présence d’un carbamate, le carbofuran, un pesticide d’usage fréquent et très
souvent rencontré dans les écosystèmes aquatiques.
L’expérimentation s’est déroulée dans des conditions de laboratoire. Elle a consisté à utiliser
le 1/3 et le 1/4 de la DL50 du carbofuran correspondant à 7,66 mg/l et 5,75mg/l dilués dans
l’eau de divers lots de femelles en phase de reproduction et des alevins en période de
croissance.
L’évaluation de l’impact du carbofuran sur Gambusia affinis a consisté à observer chez les
femelles exposées le comportement de nage, à doser certains biomarqueurs du stress oxydatif
et à réaliser un suivi histologique des gonades. Chez les alevins, l’étude a porté sur la
variabilité de leur croissance et de quelques marqueurs biochimiques.
L’exposition des femelles adultes à des doses de 7,66 et 5,75 mg/l de carbofuran, induit au
niveau hépatique une baisse des teneurs de GSH et une hausse de l’activité de la GST et de la
catalase. L’analyse statistique fait apparaître l’existence de différences hautement
significative des teneurs de GSH et de l’activité de la GST chez les femelles exposées pendant
30jours au 1/3 de la DL50 par rapport aux femelles témoins ; mais en ce qui concerne l’activité
de la catalase, les femelles de ce même lot montrent des différences très significatives.
L’activité de l’AchE au niveau du système nerveux central montre une baisse très
significative et hautement significative respectivement à 15j et 40j d’exposition à la dose de
7,66mg/l de carbofuran.
L’estimation de l’activité de déplacement des femelles révèlent des ralentissements
proportionnels aux doses du carbofuran et aux durées d’exposition La comparaison des
moyennes des activités de déplacement par ANOVA montre que ces diminutions sont
significatives jusqu’à 4h d’exposition aux doses 5,75mg/l et 7,66mg/l de carbofuran. Elles
sont significatives à très significatives après 6h d’exposition respectivement au 1/4 et au 1/3
de la DL5O. Dans les mêmes conditions, l’activité de l’AchE cérebrale s’est révélée plus
sensible au carbofuran que l’activité locomotrice.
Chez les alevins exposés au 1/4 de la DL50, nous notons, en comparaison avec les témoins,
une diminution de la taille et du poids absolu respectivement significative et très significative
à partir du 2e
mois d’exposition. Au 3e
mois la différence est très significative pour les deux
paramètres. La GSH affiche une baisse des teneurs très significative et hautement significative
respectivement après 2 et 3 mois d’exposition. En ce qui concerne la GST et la catalase, leur
activité montre une hausse très significative après 3 mois d’exposition.
L’étude histologique des gonades montre chez les femelles traitées une altération de
l’épithélium et une dégénérescence folliculaire avec baisse du nombre d’ovocytes