CROISSANCE, REPRODUCTION ET STRUCTURE DES PATELLES DU GOLFE D’ANNABA : IMPACTS DE LA POLLUTION
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Date
2017
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Abstract
L’objectif de cette thèse est le diagnostic de l’état de santé des eaux du golfe d’Annaba.
Ainsi, nous nous sommes intéressés à la structure, la dynamique, cycle reproducteur ainsi que
la réponse de quelques biomarqueurs du stress environnemental chez Patella rustica
colonisant l’étage médiolittoral des stations : El-Kala, El-Katara et Toche, sur un cycle annuel
2012. A cet effet, nous avons tout d’abord mesurés quelques paramètres physico-chimiques
qui conditionnent la distribution des Patellidae dans leur biotope ainsi que leurs répartitions.
D’une manière générale, les caractéristiques physico-chimique (température et salinité) des
eaux de la frange étudiée, montrent une certaine homogénéité spatiale entre les deux stations
de suivi du golfe d’Annaba et la station de référence d’El-Kala. Les fluctuations temporelles
sont directement liées aux conditions climatiques saisonnières.
La distribution des patelles montre d’importantes fluctuations spatio-temporelle qui seraient
en relation avec les facteurs environnementaux d’une part et les différentes pressions que
subit le golfe d’Annaba d’autre part. Signalons la présence de cinq espèces appartenant au
genre Patella dans le golfe d’Annaba: Patella rustica, P. intermedia, P. caerulea, P.vulgata,
P. ulyssiponensis. En plus de ces cinq espèces, la région d’El Kala en compte une sixième
avec la patelle noire Patella nigra. Notons que Patella rustica est dominante au niveau des
trois stations prospectées. L’analyse faunistique effectuée sur la communauté des patelles
montre qu’en terme de densité, El Kala confirme sont statut particulier de station de référence
avec une densité maximale en juin. A l’échelle du golfe d’Annaba, les extrêmes des
abondances de P. rustica varient entre un minimum enregistré en hiver et un maximum
recensé en été.
L’analyse des différents histogrammes des fréquences de taille, a permis la mise au point de la
structure démographique de P. rustica durant l’année 2012. En effet, on a pu enregistrer la
présence des petites classes de taille durant toute la période d’étude avec un pic traduisant un
recrutement au mois de mars.
L’étude de la sex-ratio, a mis en évidence la dominance de mâles comparés aux femelles
pendant le cycle annuel au niveau des trois stations.
La longévité de la population étudiée en utilisant le modèle de Battacharya n’excède pas 4 ans
à El-Kala et 6 ans dans les stations du golfe d’Annaba. La croissance a été estimée par le
modèle classique de Von Bertalanffy qui présente des tailles asymptotiques (L∞) de 34,07
mm, 31,31 mm et 64,94 mm chez les populations de P. rustica d’El-Kala, El-Katara et Toche
Résumés
95
respectivement. Chez la population d’El-Kala le taux de croissance pondérale est plus
important par rapport à celui du golfe d’Annaba.
Les variations mensuelles de l’indice de condition, ont montré une augmentation graduelle de
cet indice en automne, qui pourrait être liée au cycle reproducteur et à la maturation des
gonades.
Les résultats du rapport gonado-somatique montre que P. rustica a un seul cycle de
reproduction par an avec un pic de ponte qui coïncide avec la période froide de l’année.
Selon l’analyse histologique des ovaires, la maturation commence en novembre, et le pic de
ponte est enregistré en décembre. La période de repos sexuel est observée entre janvier et
avril, suivi par le début d’ovogenèse à partir du moi de mai.
Les résultats du dosage des biomarqueurs chez P. rustica, révèlent une inhibition de l’activité
spécifique de l’AChE ainsi qu’une induction de l’activité enzymatique de la GST dans les
stations du golfe d’Annaba comparativement aux réponses enregistrées chez les patelles de la
station témoin.