Contribution à l’étude de l’activité larvicide des extraits de certaines plantes sur les larves de trois espèces de moustiques Culex pipiens (Linné), Aedes caspius (Pallas) et Culiseta longiareolata (Aitken).
No Thumbnail Available
Date
2019
Authors
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
Abstract
L’objectif du présent travail est d’étudier la composition chimique et l’activité biologique
des huiles essentielles de deux plantes, Mentha pulegium et Laurus nobilis à l’égard de trois
espèces de moustiques les plus abondantes dans la région de Tébessa, Culex pipiens, Culiseta
longiareolata et Aedes caspius.
Le rendement des HEs varie d’une plante à une autre et affiche des valeurs de 1,56 % pour
M. pulegium et 1,86% pour L. nobilis. L’analyse chimique de ces huiles par CPG/SM, a
révélé la prédominance des composés monoterpéniques avec Pulégone (72,50%) et 1,8-
Cinéole (47,35%) comme constituants majoritaires chez M. pulegium et L. nobilis
respectivement.
Les essais toxicologiques réalisés, ont révélé le pouvoir insecticide de ces HEs à l’égard de
trois espèces de moustiques avec une efficacité marquée de la Menthe par rapport au Laurier.
De plus, C. longiareolata est l’espèce la plus sensible comparativement à Culex et Aedes.
Une fois les concentrations létales (CL50 et CL90) sont déterminées, elles sont appliquées
sur les larves 4 nouvellement exuviées de trois espèces, et leurs effets ont été évalués sur les
biomarqueurs, la morphométrie et les réserves énergétiques chez les individus témoins et
traités à différentes périodes, 24, 48 et 72 heures.
Les biomarqueurs révèlent d’une part, un effet neurotoxique des huiles essentielles chez
ces trois espèces de moustique, via une inhibition de l’activité spécifique de l’AChE et
d’autre part, une induction du système de détoxification par le biais d’une augmentation des
GSTs et une diminution de la GSH.
Par ailleurs, le traitement par ces HEs provoque une perturbation de la croissance et des
réserves énergétiques des individus. Cela est probablement dû aux conditions de stress
imposées à ces insectes par le traitement et qui ont besoin d’un apport supplémentaire
d'énergie provenant du métabolisme glucidique et lipidique.