ETUDE FLORISTIQUE ET NUTRITIVE DES PARCOURS CAMELINS DU SAHARA SEPTENTRIONAL ALGERIEN CAS DES REGIONS DE OUARGLA ET GHARDAIA
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Date
2005
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Abstract
Le Sahara est un milieu desertique très rude et très contraignant à la survie des êtres
vivants. Cela est essentiellement lié aux pluviomètries très faibles et très irrégulières accentué
par des températures très élevées et des vents continuels. Neanmoins, il existe toujours des
zones géomorphologiques qui offrent des conditions plus ou moins favorables à l’existence
d’une flore spontanée caractéristique. A travers notre étude, nous avons mis en évidence
l’existence de 6 zones géomorphologiques différentes représentant les 6 parcours camelins
sahariens (sols sableux, lits d’Oued, dépressions, Hamada, Reg et sols salés), qui offrent la
seul ressource alimentaire disponible pour le dromadaire. L’étude floristique nous a permis
de resencer 112 espèces (divisées en 88 éphémères et 24 vivaces), ayant une distribution
spatiotemporelle très variable. Du point de vue spatial., on enregistre que les lits d’Oueds
sont les parcours les plus riches et les plus diversifiés, avec plus de 70% des espéces
inventoriées et les sols salés les plus pauvres avec seulement 3 espèces, et de point de vue
temporelle, si les 24 espèces vivaces sont présentes pendant toute l’année, les 88 éphémères
ne le sont que partiellement, dans le sens où la plus grande partie de ces espèces sont
rencontrées au printemps (73 %) et la plus faible en été (9%). L’étude nutritive des espèces
vivaces, nous a montré qu’il y a une grande variabilité entre les espèces, allant de 0.46 à 1.57
UFL / kg de MS, avec une tendance générale plutôt moyenne ( 26 sur les 34 espèces ne
dépassent pas 0.56 UFL / kg de MS). La variation temporelle (effet saison) est significative et
elle s’exerce par les variations climatiques qui lui sont associées. La productivité des parcours
qui dépend directement des données floristiques et nutritives enregistrées est variable suivant
les parcours, avec des valeurs de la moyenne des 6 parcours de 450 kg MS / ha / an pour la
biomasse, de 172 UFL / ha / an pour l’énergie et de 24452 g de PDIN / ha / an pour l’azote.
Toutefois, il faut noter que les sols sableux et les lits d’Oueds sont les parcours les plus
productifs, avec des valeurs de l’ordre de 10 fois plus grandes que celles des autres parcours.
De tout cela, découle une estimation de la capacité de charge cameline très variable, allant
d’une moyenne de 20 dromadaires / 100 ha / an pour les sols sableux et les lit d’Oueds à
moins de 1 dromadaire / 100 ha / an pour les autre parcours, avec une moyenne de la totalité
des parcours de 8 dromadaires / 100 ha / an .