Impact de la pollution environnementale sur la biodiversité des Oligochètes terrestres et rapport avec la qualité des sols dans la région d’Annaba
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Date
2020
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Abstract
La présente étude s’inscrit dans un programme de biosurveillance de la qualité des
écosystèmes terrestres en utilisant une espèce bioindicatrice de pollution et vise l’évaluation
de la pollution des sols dans trois sites: Sidi Ammar, El Bouni (proches de plusieurs
complexes industriels) et un site témoin El Tarf éloigné des sources de pollution durant
l’année 2014/2015. Un inventaire et étude écologique (Indices de composition, Indices de
structures) des Oligochètes terrestres a été réalisé afin de choisir une espèce bioindicatrice qui
sera utilisée dans l’évaluation de la qualité des sols dans la région d’Annaba. Une analyse
physico-chimique des sols des divers sites retenus (température, pH, salinité, humidité,
matière organique, porosité, calcaire et granulométrie) et dosage de quelques éléments traces
métalliques (Calcium, Fer, Plomb, Manganèse et Zinc) dans le corps des vers de terre et
(Calcium, Fer, Manganése, Zinc, Cuivre, Chrome, Plomb, Arsenic, Mercure et Nickel) dans le
sol. Des dosages de l'acétylcholinestérase (biomarqueur de neurotoxicité) et de la glutathion
S-transférase (biomarqueur du stress oxydatif) ont été réalisés sur les vers collectés dans les
trois sites.
Les espèces inventories sont au nombre de huit : Lumbricus terrestris (Linné, 1758),
Apporectodea trapezoides (Dugés, 1828), Aporrectodea caliginosa (Savigny, 1826), Eisenia
fetida (Savigny, 1826), Allolobophora chlorotica (Savigny, 1826), Aporrectodea rosea
(Savigny, 1826), Lumbricus castaneus (Savigny, 1826) et Octodrilus complanatus (Dugès,
1828).La richesse spécifique varie en fonction des sites et des saisons. Les valeurs les plus
élevées sont observées au printemps et en automne et les plus basses en hiver. L’espèce
Lumbricus terrestris (Linnaeus, 1758) en raison de son abondance et sa fréquence dans les
différents sites d’étude, a été retenue comme espèce bioindicatrice de la pollution.
Le dosage des éléments traces métalliques (Ca, Fe, Pb, Zn et Mn) dans le corps des vers par
spectrométrie d’absorption atomique montre que le site de Sidi Ammar présente les teneurs
les plus élevés suivi par le site d’El bouni puis le site d’El Tarf et ces teneurs sont élevées en
période automnale par rapport au période printanière. Le dosage des éléments traces
métalliques (Ca, Fe, Mn, Zn, Cu, Cr, Pb, As, Hg et Ni) dans le sol par Spectrométrie de
fluorescence X montre que les plus fortes teneurs sont enregistrées dans le site de Sidi Ammar
et El Bouni et les faibles teneurs sont enregistrées à El Tarf. La mesure des biomarqueurs
montre une variation saisonnière ainsi qu’une différence entre les sites. Une forte
contamination a été observée à Sidi Ammar suivie par El Bouni mis en évidence par une
diminution de l’activité de l’AChE et une augmentation de la GST, tandis que la plus faible
contamination a été enregistrée à El Tarf par une augmentation de l’activité de l’AChE et la
diminution de la GST. Cette contamination est en rapport avec les sources de pollution
(activités industrielles). Le site le moins pollué est celui d’El Tarf. Globalement les réponses
sont corrélées avec les teneurs en métaux lourds des sols des différents sites ; les plus
marquées sont enregistrées en automne