Contribution à l’étude de la variabilité climatique et son impact sur les ressources hydriques « cas d’oued Medjerda Nord-Est Algérie »
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Date
2015
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Le changement climatique des dernières années a produit dans les régions arides à semi arides de
l'Algérie, des périodes de sécheresse, qui sont caractérisées par des pluviométries déficitaires, et des
écoulements très faibles des principaux oueds des bassins versants. Pendant les périodes sèches, les
ressources en eau de surface et, par conséquent, les volumes stockés subissent une diminution très
nette. Il devient parfois difficile de satisfaire la demande en eau potable, en particulier celle destinée à
l'agriculture. Afin de mieux gérer une telle situation, la connaissance des facteurs climatiques et
l’étude de son impact sur les ressources en eau est indispensable.
Cette étude a pour objectif de montrer l’impact de la variabilité climatique sur les ressources en eau
d’oued Medjerda (Nord- Est Algérien). Pour ce faire, diverses données climatiques sur des périodes
allant de 19 à 38 ans et méthodes; Tests statistiques, indices centrés réduits, le filtre passe-bas de
Hanning d’ordre 2, analyse fréquentielle, chaines de Markov, la loi de Maillet et le coefficient de
tarissement, la construction des courbes intensités durées fréquences ont été utilisées.
L’application de l’indice centré réduit et le filtre passe-bas de Hanning aux séries pluviométriques et
hydrologiques a mis en évidence une variabilité climatique caractérisée par une alternance de phase
humide dans la décennie 70, de phase sèche dans les décennies 80, 90 et d’une nouvelle phase humide
dans la décennie 2000. Le long déficit pluviométrique a provoquée une baisse plus importante de
l’écoulement de la Medjerda. Cette baisse est principalement occasionnée par une baisse des pluies du
printemps et plus particulièrement celles de l’hiver. En outre, la fluctuation interannuelle de la pluie et
des débits s’accompagne de ruptures de stationnarité dans leurs séries. Les tests statiques font
apparaître des ruptures au niveau de la pluviométrie dont la majorité se localise dans les décennies 80
et 90. Les débits de la Medjerda sont affectés par des ruptures en 1988-89 et 1993-94. Une tendance à
l’augmentation de la température et de l’évapotranspiration est observée dans ce bassin. L'historique
des séries pluviométriques indique que la Medjerda assiste à un véritable décalage des zones
pluviométriques. La variabilité de ces paramètres climatiques a eu des conséquences néfastes sur le
bilan hydrologique, et a affecté la recharge souterraine réduisant ainsi, les disponibilités en eau des
réserves de la région pendant les périodes de déficit pluviométrique. Ce pendant, cette sécheresse a été
suivi par une tendance à l'augmentation, des pluies fortes journalières supérieures à 20 mm et les
coefficients de tarissement ont connue une baisse ces dernières années d’où on observe une recharge
rapide des nappes de la Medjerda. L’étude des chaines de Markov a montré que, la sécheresse est un
phénomène assez fréquent et récurrent deux années de suite, voire trois années ou plus. La probabilité
d'avoir deux années sèches consécutives est plus importante dans les régions de Nord et du Sud,
régions qui participent d'une façon considérable à la production agricole du pays. L’oscillation du
Nord Atlantique pourrait être derrière ce changement dans le bassin d’étude. Finalement, pour une
bonne gestion des eaux, de lutte contre la sécheresse et les inondations du bassin des modèles
probabilistes ont été proposés