Eco-extraction d’huiles essentielles de trois espèces végétales aromatiques en vue d’une application comme agents antioxydants et antimicrobiens : étude expérimentale et modélisation
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Date
2018
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Aujourd’hui, les huiles essentielles sont considérées comme agents antimicrobiens à
large spectre. L’usage excessif des médicaments de synthèse et la résistance des bactéries
aux antibiotiques, ont conduit à reconsidérer favorablement l’utilisation des huiles
essentielles en pratiques médicinales. Le présent travail porte sur la valorisation de trois
espèces végétales de notre patrimoine floristique, à savoir : Eucalyptus camaldulensis
Dehnh., Salvia officinalis L. et Ruta chalepensis L. Dans un premier temps, par cette étude,
nous donnerons un nouvel élan à ces espèces à partir de l’optimisation des paramètres
(granulométrie, débit de condensation et temps d’extraction) qui influent sur le procédé
d’hydrodistillation afin d’améliorer leur rendement en huiles essentielles.
Les résultats de l’optimisation ont montré que nous pouvons atteindre des rendements
maximums en assurant les conditions opératoires d’hydrodistillation pour chaque espèce :
l’extraction de l’HE d’E. camaldulensis (1mm, 3.4ml/min et 210min), S. officinalis (2mm,
1.4ml/min et 210min) et pour R. chalepensis (2mm, 3.4ml/min et 204min).
Les propriétés physico-chimiques enregistrées témoignent la bonne qualité de nos
essences issues de l’hydrodistillation. Ainsi, les HEs ont été analysées par chromatographie
en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (CPG/SM). L’analyse a recensé 35
composés pour l’HE d’E. camaldulensis avec 26.22% de p-Cymene comme constituant
majoritaire, 34 composés pour l’HE de S. officinalis dont le α.-Thujone (28.36%) et
finalement l’huile essentielle de R. chalepensis contenant 37 composés avec 2-undécanone
(33.37%).
Par la suite, le potentiel antimicrobien des HEs a été testé sur une quinzaine de
souches bactériennes. L’activité antimicrobienne s’est révélée variable selon la nature de la
souche et de l’HE avec une prédominance d’E. camaldulensis qui a obtenu les meilleurs
résultats. L’évaluation de la synergie entre les HEs met en évidence l’action synergique en
associant l’huile essentielle d’E. camaldulensis et S. officinalis, ainsi que l’huile essentielle
d’E. camaldulensis et R. chalepensis. Cette combinaison diminue les CMIs et améliore
l’activité antimicrobienne des HEs vis-à-vis des souches bactériennes qui représentent une
faible sensibilité.
L’activité antioxydante in vitro a été évaluée à travers le test du piégeage du radical
libre DPPH. D’après les résultats, les trois huiles essentielles sont dotées d’un potentiel
antiradicalaire faible par rapport à l’antioxydant standard employé.
Les propriétés biologiques observées seraient liées à la complexité de la composition
chimique et de la synergie entre eux.