L’İCHTYOFAUNE DES CÔTES DE L’EST ALGÉRİEN: ÉCOLOGİE DE QUATRE TÉLÉOSTÉENS (DİPLODUS CERVİNUS CERVİNUS, D. PUNTAZZO, SCİAENA UMBRA, EPİNEPHELUS COSTAE) ET CONTRİBUTİON Á LA BİOLOGİE DU SAR TAMBOUR DİPLODUS CERVİNUS CERVİNUS (LOWE, 1838)

No Thumbnail Available
Date
2007
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
Abstract
Ce travail est une contribution à l’ichtyologie des côtes de l’Est de l’Algérie, avec un intérêt majeur pour les peuplements côtiers. L’écologie de quatre espèces d’intérêt patrimonial en Méditerranée est examinée de plus près (Diplodus cerninus cervinus, Diplodus puntazzo, Sciaena umbra, Epinephelus costae). La biologie du sar tambour D. cervinus cervinus est étudiée en particulier. Le premier chapitre passe en revue des généralités géomorphologiques et hydrobiologiques du milieu d’étude, situé entre les villes de Skikda et d’El-Kala, soit un linéaire côtier d’environ 210 km. Le second chapitre est un recensement de la faune ichtyologique, réalisé entre 1996 et 2003. Sur la base de captures pélagiques et démersales (chalut, senne, trémail, arbalète) et d’observations in situ réalisées en plongée libre (0 - 17 m) et avec scaphandre autonome (0 - 45 m), nous avons inventorié 174 Gnathostomes (21 Actinopterygii, 127 Acanthopterygii, 25 Elasmobranchii, 1 Holocephalii), dont certains sont considérés comme rares en Méditerranée (Epinephelus marginatus, E. costae, Mycteroperca rubra, Diplodus cervinus cervinus, D. puntazzo, Sciaena umbra). Les pêches expérimentales diurnes (la Caroube ou site A: 18 pêches, Aïn-Achir ou site B: 17 pêches) et nocturnes (site A: 6 pêches, site B: 5 pêches), montrent que la diversité spécifique du peuplement ichtyologique diurne est supérieure à Aïn-Achir (19 espèces) par rapport à la Caroube (16 espèces). Les espèces qui résident d’une manière permanente dans l’herbier à Posidonia oceanica sont Symphodus tinca et Diplodus annularis. Les valeurs de l’indice de diversité et d’équitabilité sont respectivement de 2,511 et de 0,334 dans le site A et de 2,867 et de 0,431 dans le site B. La nuit, on retrouve moins d’espèces dans les deux sites (15 espèces à Aïn-Achir et 11 espèces à la Caroube), mais plus d’espèces résidentes que le jour (Symphodus tinca, Diplodus annularis, Scorpaena porcus, Mullus surmuletus). L’indice de similarité établi entre les deux zones est de 0,708 pour les pêches diurnes et de 0,472 pour les pêches nocturnes. Le troisième chapitre est une contribution à l’étude, par relevés visuels, de l’écologie de 4 espèces cibles (Diplodus cervinus cervinus, D. puntazzo, Sciaena umbra, Epinephelus costae), dans deux secteurs côtiers, l’un soumis à l’action anthropique (zone A: cap de Garde) et l’autre éloigné de celle-ci (zone B: plage D’raouch). Dans les 2 sites, les 4 espèces présentent une répartition bathymétrique croissante avec leur taille. Quelle que soit l’espèce considérée, le nombre d’individus observé par heure de plongée est toujours 4 à 6 fois plus élevé en zone B qu’en zone A. La structure démographique des peuplements est également différente avec une forte dominance de petits individus en zone B par rapport à la zone A. Cette prédominance de jeunes individus se fait au détriment des adultes de grande taille, souvent absents ou rares sauf pour S. umbra. L’habitat est représenté par des blocs, des anfractuosités, des dédales ou des rochers recouverts de posidonie (fonds mixtes). Les blocs constituent l’habitat de prédilection de D. cervinus cervinus, de D. puntazzo et d’E. costae. Sciaena umbra préfère les anfractuosités rocheuses et en second lieu les blocs. Une proportion non négligeable de la population de S. umbra occupe soit des dédales, soit des fonds mixtes. Vis-à-vis du plongeur, D. cervinus cervinus fuit lentement (site A: 93, 1%, site B: 86,3% des individus observés), comme c’est le cas de D. puntazzo (75% des individus observés). Par contre, E. costae a une attitude moins craintive que celle des Diplodus, puisqu’environ 77% des individus observés sont attirés par le plongeur. Sciaena umbra est la seule espèce qui fuit en présence d’un observateur. Le dernier chapitre est une contribution à la biologie de D. cervinus cervinus. Seize critères métriques et sept critères méristiques sont retenus pour caractériser sa morphologie. L’âge des poissons est déterminé par scalimétrie en utilisant la méthode du rétrocalcul. La population échantillonnée est âgée entre 1 et 13 ans. Les équations mathématiques exprimant les croissances linéaire et pondérale s’écrivent: Lt (cm) = 68,83 [1 - e- 0,105 (t + 0,747)] et Pt (g) = 4304,54 [1 - e- 0,105 (t + 0,747)] 2,744. L’accroissement linéaire annuel est rapide au cours de la première année (11,53 cm) et atteint sa plus faible valeur à 13 ans (1,8 cm), alors que les taux de croissance pondérale se stabilisent à partir de la huitième année autour de 200 g. D. cervinus cervinus est hermaphrodite rudimentaire et sa sex-ratio est globalement en faveur des femelles qui pondent entre 131000 et 463000 œufs. La fécondité relative moyenne est de 199 œufs.g-1.
Description
Keywords
Citation