adaptation des tests de dépistage des troubles de la mémoire à la population algérienne
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Date
2025-02-25
Authors
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Publisher
Université Badji Mokhtar Annaba
Abstract
Le travail posté et de nuit exacerbe les troubles cognitifs. Cependant, les tests neuropsychologiques utilisés ne sont pas adaptés à la population algérienne, nécessitant donc une adaptation culturelle et linguistique.
Nous avons procédé à une adaptation des tests neuropsychologiques à la population algérienne en effectuant une enquête de fluences verbales et une application de ces tests sur le personnel de la santé travaillant en rythme alterné à Annaba au cours de la période 2018-2023, en vue d’évaluer les performances cognitives des salariés du secteur de la santé en Algérie, travaillant en rythme alterné à ceux travaillant de jour, à travers des tests neuropsychologiques adaptés culturellement, et d’évaluer leur efficacité et d’examiner les effets du travail en rythme alterné sur le sommeil et les troubles psychiques, chez les travailleurs de la santé.
L’étude épidémiologique transversale analytique s’est déroulée en deux grandes étapes : une étape d’adaptation des tests de la mémoire (MMS et RL/RI 16) et une étape d’identification et d’évaluation des troubles de la mémoire chez les hospitaliers de Annaba travaillant en rythme alterné.
Les résultats démontrent après la réalisation d’une base de données lexicale en français et en arabe algérien ayant permis une adaptation d’un test MMS en français et en arabe algérien avec une forte sensibilité 95,00% et spécificité 98,57% et d’un test RL/RI 16 en français et en arabe algérien avec une forte sensibilité 91,25% et
pécificité 98,57 %.
L’évaluation des troubles cognitifs chez les hospitaliers de Annaba travaillant en rythme alterné a objectivé un MMS anormal chez 4,5% des exposés contre 3,75% des non exposés (association non significative), un TMT A et B anormal chez 53,7% et 64,2% des exposés, respectivement, contre 58.8% et 72.5% des non exposés (associations non significatives) et un test RL/RI positif chez 4,5% des exposés contre 13,8% des non exposés (association non significative). Aucune association significative n’a été trouvée pour les troubles du sommeil, l’anxiété et la dépression. Après ce constat, il est utile de mettre en place des suivis réguliers pour détecter précocement les troubles cognitifs et proposer des interventions adaptées en utilisant des outils d’évaluation neurocognitive adaptés.