L’URBANITE DES VILLES DU SUD, ENTRE FORMES SPATIALES ET PRATIQUES SOCIALES. CAS DE TIMIMOUN

dc.contributor.authorSAMIA MOUKHENACHI
dc.date.accessioned2022-12-18T12:30:22Z
dc.date.available2022-12-18T12:30:22Z
dc.date.issued2020
dc.description.abstractLa réflexion sur la question des urbanités est orientée dans notre travail de thèse sur les urbanités des villes du Sud sous sa double dimension spatiale et sociale. Nous nous inscrivons, ici, dans la lignée des travaux qui traitent de l’importance des notions d’espace, de lieu et de territoire (en tant que contenant) et de leurs impacts sur l’identité de l’individu, sa façon d’aborder l’espace et de s’en approprier pour en produire des pratiques qui s’intègrent dans l’espace et répondent au mode de vie des habitants. La recherche sur les urbanités des villes du Sud, en général et celle de Timimoun, en particulier, est fondée sur l’analyse de la forme (matérialité) de l’espace public et des pratiques sociales sous le spectre des temporalités spatiales et individuelles. Dans une perspective diachronique, ils permettent de comprendre la résistance des espaces publics traditionnels face aux différentes évolutions sociales et spatiales émanant de différentes politiques urbaines (coloniales et post indépendance). Pour découvrir les mécanismes ayant conservé les pratiques sociales au sein des anciennes Rahbetes, et l’abandon des nouvelles Places ou bien la transformation de leur vocation d’origine, une hypothèse principale suggère que la construction des urbanités au sein des territoires du sud se réfère dans ses expressions formelles (vocation, échelle d’appartenance et position) aux structures sociales qui les font. C’est de manière approfondie que nous avons voulu étudier la façon dont les habitants de Timimoun abordent l’espace public (Rahbetes et Places), tant au niveau formes bâties qu’au niveau pratiques quotidiennes ou événementielles. Pour ce faire, nous présentons l’intérêt d’une approche dynamique et multidisciplinaire associant à l’architecture l’urbanisme, la sociologie et l’anthropologie afin de nous permettre d’investir et de comprendre à travers les différents axes la relation en termes de liens entre la forme spatiale et les pratiques sociales. L’axe anthropologique nous permet, à partir d’observation directe et d’investigation de documents archivés, d’étudier la ville de Timimoun en vu de déceler sa genèse et son évolution, de comprendre l’origine, la structure et le fonctionnement des lieux, pour ainsi décortiquer tous les secrets de la ville, entre le Ksar en tant que territoire originel, le village colonial, un espace ouvert et structuré par la voirie, et les opérations post indépendances en tant qu’étalement fonctionnel. L’axe urbano-architectural étudie la ville, son évolution ainsi que les Places, dans leurs réalités matérielles et leurs formes physiques en se basant sur des analyses typo morphologiques. Les données exploitées sont essentiellement graphiques, des plans archivés, des cartes et des photos. Cet axe nous permet de caractériser l’architecture des différentes places, leurs échelles d’appartenance et les différents aménagements suggérés. L’axe socio-spatial nous a permis d’étudier la manifestation des pratiques urbaines au sein des Places, s’appuyant sur la lecture des usages et pratiques depuis les temporalités spatiales et individuelles. Ce travail a été effectué sur la base d’entretiens avec les habitants de Timimoun et des questionnaires soumis aux différentes catégories d’usagers des Places. L’étude de la Place en tant qu’espace public à travers ses différentes périodes de construction et d’évolution, en faisant ressortir ses traits morphologiques, organisationnels et pratico-symbolique, met en lumière une certaine adéquation entre les formes spatiales des Rahbetes et les pratiques sociales au sein du Ksar et du village colonial et l’affectation de nouveaux usages (exogènes aux usages de la Place traditionnelle) aux nouvelles Places datant de la période postcoloniale. Ces nouveaux usages pratiqués par les habitants des nouveaux quartiers affectés aux différentes Places, qui sont d’ordre fonctionnel (de transitions et de raccourcis), l’attirance envers les anciennes Rahbetes et la participation (parfois uniquement par la présence) aux différents usages de ces dernières témoignent de la véritable concordance entre le mode de vie (social, culturel, ethnique, fonctionnel et environnemental) et l’espace physique sur lequel se projette toutes les pratiques sociales. De ce fait, l’urbanité des villes du Sud entre un savoir faire la ville et un savoir vivre la ville, entre formes spatiales et pratiques sociales doit se lire dans un contexte socioculturel dynamique qui nous fait constater que la différence entre les Rahbetes et les Places réside dans le contenu social, la vocation de la Place et son échelle d’appartenance, pour en faire ou pas un lieu. A ces égards, il est affirmé l’importance de l’aspect ethnique, historique, social et culturel et leurs insertions dans la pratique urbanistique. Ce besoin de hausser au rang de modèle la relation entre formes spatiales et pratiques spatiales s’accorde à notre volonté d’introduire l’urbanité en tant qu’élément de connaissance supplémentaire pour les professionnels de l’espace public et de la ville qui pourrait contribuer à produire des espaces potentiellement utilisables, vivables et aimables.
dc.identifier.urihttps://dspace.univ-annaba.dz//handle/123456789/885
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