ÉTUDE DE LA FAUNE MALACOLOGIQUE DE LA LAGUNE MELLAH AVEC UN INTÉRÊT PARTICULIER POUR LE BIVALVE Cerastoderma glaucum
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Date
2014
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La lagune Mellah est une partie intégrante du parc national d’El-Kala, elle est exploitée
de façon traditionnelle. Le besoin économique et le contexte écologique de la lagune ont
valorisé cette étendue restreinte. Les objectifs de la présente étude (mars 2010 - février 2011)
sont la description de la faune malacologique de la lagune et son interaction avec l’enviro nnement physico-chimique de cet écosystème remarquable et unique en Algérie. Une étude
détaillée relative à la dynamique et l’estimation du stock naturel est réservée à la coque
Cerastoderma glaucum, afin de connaître sa distribution spatio-temporelle pour une éventuelle
exploitation de ce bivalve dans la lagune.
En raison de la faible profondeur et des turbulences des eaux, les facteurs physico-chimiques
sont souvent homogènes. Les extrêmes thermiques sont importantes allant de 11,50°C (janvier)
à 30,50°C (août), alors que la salinité oscille entre 15,40 psu (avril) et 28,90 psu (septembre).
Contrairement à la majorité des lagunes méditerranéennes, la lagune Mellah se comporte
comme un bassin de dilution, Les eaux de la lagune sont caractérisées par un pH légèrement
alcalin (7,20 – 8,90). Au centre de la lagune la zone la plus profonde, les extrêmes de visibilité
du disque de Secchi oscillent entre 3 m (août) lors de la poussée phytoplanctonique estivale et
4,50 m (juin), où on voit le fond lorsque les eaux sont limpides par mode calme.
Dans la lagune Mellah, la granulométrie s’organise d’une façon concentrique, suite à
l’accumulation des particules fines dans la cuvette centrale. C’est ainsi que les berges sont
formées de sables fins purs et au fur et à mesure qu’on se dirige vers les grandes profondeurs la
fraction pélitique augmente.
Par ailleurs, cette étude nous a permis de mettre en évidence cinq zones sédimentaires allant
des sables purs près des rives aux vases pures au centre, en passant par les sables légèrement
envasés, les vases sableuses et les vases légèrement ensablées.
La malacofaune du Mellah est composée de 11 espèces (5 Bivalves et 6 Gastéropodes) avec
des densités allant de 100 ind.m-2 (janvier) jusqu’à 351 ind.m-2 (août). L’organisation de la
faune malacologique est sous l’effet direct des facteurs thermo-halins liés aux conditions
climatiques d’une part et aux advections tidales d’autre part. Par ailleurs, l’état de colmatage du
chenal de communication avec la mer joue un rôle déterminant dans la distribution de la
macrofaune benthique d’une manière générale et celle de la malacofaune en particulier.
L’étude de la structure démographique de la coque Cerastoderma glaucum du Mellah, montre
d’importantes fluctuations saisonnières. Sur le plan zonal, les fortes densités ont été
rencontrées au Nord-Ouest de la lagune (176 ind.m-2, avril). Le cycle biologique de ce bivalve
est caractérisé par un recrutement moins abondant en début du printemps, alors que celui de
l’été est plus marqué. Par ailleurs, l’étude de la croissance de ce bivalve, montre un gain rapide
en longueur (21,33 mm) durant la première année. Lors de la deuxième année, la croissance
des individus diminue sensiblement (5,57 mm). L’étude quantitative de la coque C. glaucum
fait apparaître de faibles abondances dans la lagune. En effet, le stock naturel de ce bivalve ne
s'adapte pas parfaitement aux conditions environnementales actuelles de la lagune, ce qui
implique qu’il serait imprudent d’envisager une éventuelle exploitation de ce Cardiidae
Description
Keywords
Research Subject Categories::NATURAL SCIENCES::Earth sciences::Atmosphere and hydrosphere sciences::Hydrology