Activité du Spiromesifen en application topique sur la reproduction de Drosophila melanogaster (Diptera): effet stade et sexe.
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Date
2016
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Abstract
Cette étude vise à évaluer les effets sublétaux du spiromesifen (Oberon® 240 SC), un
nouvel insecticide/acaricide systémique considéré comme un inhibiteur de la biosynthèse des
lipides chez Drosophila melanogaster Meigen, 1830 (Diptera, Drosophilidae), sur plusieurs
paramètres physiologiques et biochimiques. Le spiromesifen a été administré in vivo par
application topique sur les pupes et les adultes nouvellement exuviés de D. melanogaster, les
effets de ce composé ont été évalués, à deux doses sublétales (CL10: 21,45μg et CL25:
39,53μg).
Dans une première série d’essais, l’étude morphométrique des ovaires a mis en évidence
l’effet toxique du spiromesifen; ce dernier a provoqué une diminution du poids frais des
ovaires, du nombre d’ovocytes par paire d’ovaire, de la taille et du volume de l’ovocyte basal,
comparativement aux témoins, ceci avec une relation dose-réponse significative. Dans une
seconde série d’expérimentations, les doses sublétales déterminées précédemment (CL10 :
21,45 et CL25 :39,53 μg/pupe) ont été évaluées sur le taux du tréhalose et du glycogène total
corporel, il a aussi été testé sur le contenu ovarien en glucides totaux et en glycogène au cours
de la maturition sexuelle. L’étude biochimique montre que le spiromesifen perturbe le
métabolisme énergétique en entraînant une diminution rapide de la teneur en tréhalose et en
glycogène des séries traitées comparativement aux témoins à tous les âges et ceci avec une
relation dose-réponse chez les pupes de D. melanogaster. Il provoque également une
réduction des taux ovarien en glucides totaux et en glycogène au cours de la maturité sexuelle
des femelles survivant au traitement des pupes, comparativement aux témoins. Le
spiromesifen induit un stress chimique qui se traduit par une augmentation hautement
significative de l'activité spécifique de la lactate déshydrogénase des individus traités avec le
spiromesifen par rapport aux témoins. En outre, on enregistre un impact négatif sur le
développement, avec un allongement de la durée des différents stades embryonnaire, larvaire
et nymphal et sur la descendance au cours de la première génération en réduisant le nombre
d’individus dans tous les stades de développement (œufs, larves et pupes). La réduction de la
fécondité et de la fertilité est observée pour les différents couples constitués, selon la dose
appliquée et le sexe traité.
Enfin, le spiromesifen perturbe le comportement sexuel des séries traitées
comparativement aux témoins avec un effet dose-réponse significatif. Deux lumières
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différentes ont fait l’objet de nos tests, la lumière blanche et lumière rouge; cette dernière en
plus du traitement perturbe les différentes séquences de la parade sexuelle et par conséquent
l’accouplement. On observe toujours que le spiromesifen exerce une action plus intense après
un traitement des adultes comparativement au traitement des pupes.