Caractérisation des peuplements de culicidés ornithophiles, mammophiles et anthropophiles responsables de la transmission de maladies au niveau des régions lacustres du Parc National d‟El-Kala
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Date
2010
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Chaque année, nous voyons la réémergence d‟une maladie que l‟on croyait avoir
disparu (réapparition la peste à Oran) et l‟émergence d‟une nouvelle que l‟on n‟avait encore
jamais rencontré (H5N1, H1N1). La tendance au réchauffement des températures observée et
annoncée par les scenarios climatiques ces dernières années pourra favoriser l'augmentation
de l'aire de distribution de ces maladies, dont la plupart sont vectorielles (West Nile, Malaria,
fièvre jaune …) Ces dernières ayant surtout tendance à sévir dans les régions humides, la
région d‟El Kala représente un risque potentiel important de devenir un foyer de propagation
azootique qui peut aisément passer à l‟épizootie, et ce, de par l‟afflux phénoménal d‟oiseaux
migrateurs qui y transitent chaque année, ces volatiles peuvent transporter des germes « venus
d‟ailleurs » qui seront inoculés aux animaux de la région par le biais de vecteurs tel que les
moustiques (culicidés) qui feront l‟objet de notre étude.
Afin de mettre en évidence les espèces de moustiques impliquées dans la transmission
de ces maladies, et dont les conséquences peuvent être dramatiques tant sur le plan
écologique, vétérinaire, sanitaire ou socio-économique, nous avons utilisé des appâts
d‟animaux vivants (oiseau, cheval, vache et humain) et avons choisi les sites les plus
stratégiques, regroupant un maximum de milieux différents dans la même zone de sorte a
avoir les échantillons les plus hétérogènes que possibles.
Nous avons pu dénombrer au final de notre capture, 22 espèces différentes de
moustiques. Nous en avons identifiés 04 dont l‟existence n‟a jamais été signalée en Algérie, a
savoir (Anophèle maculipennis, Anophèle stephensi, Coquillettidia buxtoni, Uranotaenia
balfouri), 01 de ces espèces sont reconnues comme vecteurs actifs de maladies et sont pour la
plupart des espèces à trophisme généraliste.
Tous les éléments biotiques et abiotiques de la région du PNEK ajoutés aux données
relatives aux peuplements de culicidés capturés, nous amènent à conclure que le risque
d‟apparition d‟épidémies est non seulement réel, mais qu‟il est également très élevé et
nécessite une attention particulière de la part des autorités locales.