LA COPRODUCTION DE L’ESPACE SOCIAL DANS LES ZHUN : UN PROCÉDÉ D’UNE RECONQUÊTE DE L’ESPACE PUBLIC. ETUDE DE CAS DANS L’AGGLOMÉRATION INTERCOMMUNALE D’ANNABA
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2018
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En Algérie et plus précisément à Annaba, la crise du logement connue au lendemain de
l’indépendance a précipité les événements et a justifié la mise en application des principes
fonctionnalistes exprimés dans la charte d’Athènes. Ces principes ont été concrétisés à
travers l’implantation des ZHUN dont la ZHUN Plaine Ouest et El Bouni
Au sein de ces ZHUN, les espaces publics qui devraient assurer la mise en relation des
lieux, des fonctions et des groupes sociaux ont été réduits à des espaces de transition
caractérisés par une pauvreté architecturale. Cette pauvreté produit un sentiment de
solitude et de vide au moment de longer ces espaces bordés par une succession de façades
avec lesquelles peu ou pas d’interaction n’est possible.
Cette situation a incité les différents acteurs (politiques, économiques et usagers) à y
remédier en décidant de faire des RDC une composante essentielle de l’espace public, et
donc un grand intérêt a été accordé à l’activité commerciale exercée au niveau des RDC.
Ils ont pris le pari que les RDC commerciaux contribueront à la reconquête d’espaces
publics à une échelle humaine.
Autrefois de banals espaces de transition, les pseudos espaces publics des ZHUN, se
chargent, aujourd’hui, progressivement de sens, de valeurs, de normes et de symboles.
Grâce aux spectacles quotidiens qu’ils nous offrent, ces espaces publics sont devenus des
lieux d’alliances, de compromis et de conflits mettant en scène des individus réunis autour
de manières de faire et d’être ensemble. Comment ces espaces de transit se transforment t ils, à travers le temps, en des espaces sociaux ? Que possèdent-ils de plus pour rétablir,
même timidement, la vie urbaine commune au sein des ZHUN ?