Browsing by Author "CHENITI, Hayeme"
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Item Etude de l'effet préventif des omégas trois contenus dans l'huile de poisson contre une cancérogenèse chimique expérimentale induite par le 7-12 Diméthyl-Benz-Antracene, un xénobiotique impliqué dans l'induction du carcinome spinocellulaire(Université Badji Mokhtar Annaba, 2025) CHENITI, HayemeL’objectif de cette étude est d’évaluer les mécanismes chimiopréventifs de l’huile de poisson, administrée à différentes doses et par différentes voies, dans un modèle expérimental de carcinogenèse cutanée précédemment établi. Ce modèle repose sur l’induction d’une tumeur cutanée par le 7,12-diméthylbenz[a]anthracène (DMBA) et l’huile de croton chez des souris Swiss albinos. Soixante-dix souris ont été réparties en dix groupes, incluant des témoins et des groupes recevant l’huile de poisson par voie orale ou application topique, avec ou sans induction de carcinogenèse. Les effets chimiopréventifs ont été évalués par une analyse morphologique ethistologique des papillomes cutanés, complétée par une numération sanguine et une analyse biochimique du LDH. L’implication synergique du TNF-α et du NF-κB a été étudiée par un dosage ELISA et l’analyse de l’expression génique des sous-unités de NF-κB par qRT-PCR. En parallèle, les variations des marqueurs moléculaires et enzymatiques du stress oxydatif ont été examinées. L’analyse anatomopathologique a révélé la présence d’un carcinome spinocellulaire cutané invasif chez les souris soumises uniquement à la cancérogenèse. Les groupes traités par voie orale (500 mg/kg/jour) ou application topique n’ont présenté aucun signe de cancer, contrairement aux souris ayant reçu une administration orale à 50 mg/kg/jour, où aucun effet protecteur n’a été observé. La supplémentation à 250 mg/kg/jour a, quant à elle, conduit à l’apparition d’une malignité de bas grade. Les traitements oraux (250 et 500 mg/kg/jour) et topiques à l’huile de poisson ont significativement réduit le développement tumoral, tout en améliorant l’homéostasie systémique chez les souris ayant subi l’induction de la carcinogenèse. Ces résultats indiquent que l’huile de poisson possède des effets chimiopréventifs dose-dépendants, avec une administration orale aussi efficace qu’une application topique, à condition d’utiliser une posologie appropriée. Le développement du carcinome spinocellulaire cutané a été associé à un stress oxydatif, ainsi qu’à une activation de la voie canonique NF-κB1, sans modification de la voie alternative NF-κB2, et à une inflammation médiée par le TNF-α. Les effets chimioprotecteurs de l’huile de poisson semblent résulter d’une régulation négative de la voie NF-κB, probablement due à une boucle de rétro-régulation induite par une inflammation chronique intense, modulée par le TNF-α. Nos résultats renforcent l’intérêt croissant pour l’huile de poisson en tant qu’agent chimiopréventif naturel, capable de freiner le développement du cancer de la peau par des mécanismes inflammatoires et propoptotiques. Grâce à ses propriétés régulatrices sur les voies moléculaires clés de la cancérogenèse, il pourrait être considéré comme un candidat sérieux pour une approche préventive contre le carcinome spinocellulaire cutané. Ces résultats ouvrent ainsi la voie à de futures investigations cliniques visant à valider son potentiel en tant que traitement préventif officiel contre le cancer de la peau.