Les monogènes parasites : inventaire et distribution chez 9 espèces de poissons téléostéens pêchés dans le golfe d’Annaba

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2008
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On peut se poser une question légitime : qu'est-ce qu'un écosystème sain. Pour la plupart des gens, les parasites sont associés à la maladie ou à la mort, et donc antinomiques avec notre conception de la santé (de manière simple, la santé est le fait de ne ressentir aucune douleur). Cette définition repose très largement sur des considérations individuelles. Or, s'intéresser à un écosystème, c'est quitter le référentiel individu pour passer au référentiel communauté, population, espèce (Timothée, 2007). Ce qui est considéré comme mauvais pour un individu (le parasite) peut tout à fait avoir un effet bénéfique pour l'écosystème (Hudson, Peter et al., 2006), la diversité des parasites dans un écosystème est révélatrice de sa santé globale (Timothée, 2007). Le parasitisme est un mode de vie dans lequel un ou plusieurs organismes distincts, le parasite, vivent en association proche et forcée dans ou sur un autre, l’hôte, et retirent des avantages, comme la nourriture, aux dépens de l’hôte, normalement, sans le tuer. Les parasites appartiennent à plusieurs taxons distincts, différents du point de vue phylogénique et, en tant que tel, présentent une grande variété de cycles vitaux et de formes corporelles. Presque toute espèce d’organisme à vie libre porte des parasites. Il pourrait donc exister plus d’organismes parasites que d’organismes libres (Price, 1980). Les parasites contribuent donc de façon significative à la biodiversité, par le nombre et la variété des espèces existantes. Étant donné leurs cycles vitaux complexes, les parasites sont des indicateurs de plusieurs aspects de la biologie de leurs hôtes, comme l’alimentation, le recrutement, la différentiation de population et la phylogénie (Williams et al., 1992). Ils sont aussi de bons indicateurs de polluants et de contraintes environnementales (Sures et al., 1994 ; MacKenzie et al.,1995). Des parasites différents peuvent vivre aux dépens d’une variété d’hôtes intermédiaires et souvent dépendrent d’interactions trophiques pour leur transmission. Les parasites des hôtes vertébrés peuvent être d’excellents indicateurs de la structure du réseau alimentaire et de la biodiversité (Marcogliese et Cone, 1996 et 1997). Les parasites pourraient jouer un rôle important dans la régulation de l’abondance de la population hôte, par les mortalités dues au parasitisme d’individus fortement affectés (Anderson et May, 1979 ; May et Anderson, 1979). Du point de vue de la biomasse, on peut penser que le parasite est un élément négligeable dans son écosystème. Et pourtant, les parasites peuvent représenter jusqu'à la moitié de la biodiversité d'un écosystème (Poulin et al., 1999).
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