Potentiel de la flore rare et endémique dans le Nord-Est algérien : cas de la wilaya de Souk Ahras. Utilisation de champignons mycorhiziens sur Opuntia maxima Mill.

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2022-03-13
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La rareté et l’endémisme sont les concepts les plus importants de la biodiversité d’une région qui revêtent une grande importance pour la conservation. Dans cette étude menée dans la wilaya de Souk Ahras (Nord-Est algérien), une liste complète de toutes les espèces patrimoniales, leur composition taxonomique et leur répartition géographique sont présentées. L’artificialisation d’un habitat naturel causée par une modification anthropique, se réfère à des modes d’occupation et d’affectation des sols spécifiques. Ainsi, les milieux agricoles, qui, enrichis de nutriments ou cultivés n'abritent qu'une faible part la biodiversité naturelle. En effet, en vue de connaitre l’impact de l’artificialisation des milieux naturels, une étude a été menée dans la Mechta Ben Attia au Sud-Est de la wilaya de Souk-Ahras. Pour cela, l’inventaire floristique loin et au périmètre du figuier de Barbarie (Opuntia maxima Mill.) cultivé, ainsi que l’impact de cette culture comme stimulateur de la vitalité du sol, notamment en mycorhizes ont été menés. Par ailleurs, l’apport de mychorizes exogènes a été testé pour évaluer son effet à améliorer la mycorhization et la fertilité du sol (richesse en propagules mycorhiziens). Un total de 119 espèces réparties dans les différents habitats appartenant aux deux secteurs phytogéographiques (C1 et H2) de la région de Souk Ahras a été inventorié. Ainsi, le taux de rareté et d’endémisme a augmenté le long d'un gradient de richesse en matière organique, ce qui fait que les zones forestières et pré-forestières abritent un nombre plus élevé de taxons. La station d’étude de la Mechta Ben Attia à climat semi-aride et aux sols artificialisés par la culture d’Opuntia maxima Mill., a permis d’inventorier 79 espèces loin et 83 espèces au périmètre de cette culture, ce qui reflète une richesse spécifique assez importante malgré l’aridité du climat. La présence d’Opuntia maxima a permis une modification de la composante floristique à son périmètre et a favorisé l’installation de plus de Poaceae (102 individus répartis sur 12 espèces), qui sont majoritairement des espèces annuelles. Aussi, nous avons enregistré un seul taxon à statut protégé dans la liste algérienne (Argyrolobium saharae Pomel.), d’où il nous semble que la présence d’Opuntia maxima a été défavorable pour l’installation des endémiques strictes et rares. Cynodon dactylon (L.) Pers. (49 plants) et Rhodalsine geniculata (Poiret) F.N. Williams (31 plants) ont été les espèces les plus abondantes au périmètre du figuier de Barbarie, la première en raison de son appartenance aux Poaceae, famille la plus attirée par l’Opuntia maxima et la seconde, à cause de sa préférence pour les milieux cultivés. Bien que la présence d’Opuntia maxima ait exercé un impact en attirant plus de végétation spontanée annuelle, elle a aussi amélioré la mycorhization de la végétation à son périmètre. L’apport de champignons mychoriziens à arbuscules exogènes nous a permis d’observer une richesse du sol en propagules en présence de la matière organique d’une manière significative. Les essais en plein champ ont montré que l’utilisation de 5g d’inoculum et 100g de matière organique par plant est le traitement qui a présenté la meilleure efficacité biologique/économique durable (jusqu’à 3 ans). Cette efficacité s’est traduite par une augmentation de la colonisation mycorhizienne au niveau des racines d’Opuntia maxima et par la richesse du sol en propagules aptes à générer une mycorhization.
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