Etude de l’activité larvicide des extraits de trois plantes : Mentha piperita, Lavandula dentata et Ocimum basilicum sur les larves de deux espèces de moustiques Culex pipiens (Linné) et Culiseta longiareolata (Aitken).
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Date
2018
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Cette présente étude a pour but de déterminer la composition chimique des huiles
essentielles extraites de Lavandula dentata (lavande), Mentha piperita (menthe poivrée) et
Ocimum basilicum (basilic), et d’évaluer leurs activités larvicides à l’égard de deux espèces
de moustiques les plus abondantes, Culex pipiens L. et Culiseta longiareolata A. (Diptera,
Culicidae).
Les HEs extraites de l’O. basilicum, de M. piperita et de L. dentata ont été testées à
différentes concentrations sur les larves 4 nouvellement exuviées de Culex et Culiseta dans les
conditions du laboratoire selon les recommendations de l’organisation mondiale de la santé.
Les effets ont été examinés sur la mortalité, les biomarqueurs enzymatiques (AChE, GSTs
et catalase) et non-enzymatiques (GSH et MDA), les paramètres morphométriques et la
composition biochimique des larves, pupes et adultes.
Le rendement des HEs de L. dentata, O. basilicum et M. piperita obtenues par
hydrodistillation affiche des valeurs de 1,18 ; 1,56 et 1,46% de la matière sèche
respectivement. Leur composition chimique a été déteminées par CPG/SM. L’analyse
chimique a montré que les HEs de L. dentata, O. basilicum et M. piperita contiennent 8, 38 et
65 composés respectivement, avec α-terpinolène (51,13%), carvone (52,58%) et acétate de
linalyl (53,89%) comme constituants majoritaires respectivement.
Les tests toxicologiques effectués selon le protocole standard de l’OMS, ont révélé
l’activité larvicide de ces HEs. De plus, l’HE de M. piperita est plus efficace par rapport aux
autres plantes et C. longiareolata est l’espèce de moustique la plus sensible.
L’activité enzymatique déterminée chez les larves traitées (CL50) aux huiles essentielles a
révélé une activité neurotoxique et une induction du système de détoxication, traduites par
une inhibition de l'AChE et une augmentation de l'activité des GSTs et de la catalase,
respectivement. En outre, une augmentation de la MDA et une diminution de la GSH ont été
enregistrées après traitement aux HEs. L’HE de M. piperita peut être efficace dans la lutte
biologique contre les moustiques et cela peut être dû à ses effets inhibiteurs sur l'activité de
l'acétylcholinestérase, malgré la stimulation du système de détoxication.
Par ailleurs, l’étude morphométrique montre que les HEs provoquent une diminution de la
croissance des individus de différents stades. De plus, elles réduisent significativement le
contenu en protéines, glucides et lipides chez les larves, les pupes et les adultes mâles et
Résumé
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femelles. Cela est probablement dû aux conditions de stress imposées par le traitement à ces
insectes qui ont besoin d’un apport supplémentaire d'énergie provenant du métabolisme
glucidique et lipidique