Le contenu pollinique atmosphérique de la région de Annaba et sa relation avec la pollinose
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Date
2016
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Abstract
L’augmentation spectaculaire des allergies au pollen dans les dernières décennies a
stimulé le développement des mesures aéropalynologiques et les recherches concernant le
pollen dans l’air (Chuine et Belmonte, 2004). Les pollens sont les principaux responsables de
la rhinite allergique saisonnière et contribuent à l’aggravation des symptômes de l’asthme.
Les principaux effets observés sur les plantes allergènes sont : l’allongement de la saison de
croissance, l’augmentation de la production de pollen par les plantes et l’augmentation de
l’allergénicité du pollen.
Le but de ce travail consiste à mieux circonscrire les paramètres météorologiques qui
influencent la saison pollinique, dans une perspective prédictive, à évaluer la situation
géographique sur la concentration pollinique et à déterminer quels pollens pourraient exposer
la population à des risques dans le domaine des allergies.
Nous avons effectué dans le premier chapitre, un inventaire floristique dans trois sites
(Annaba, El-Hadjar et Dréan). L’objectif de ce travail est la connaissance de la composition
floristique du couvert végétal de ces trois villes, et principalement les espèces allergisantes.
L’étude nous a permis de compter 57 familles appartenant aux deux groupes végétaux
(Gymnospermes et Angiospermes). Ces familles sont présentes dans la flore de Quézel et
Santa (1962-1963). Les Poaceae ont été classées en première position avec 45 espèces. Parmi
les 57 familles botaniques inventoriées dans les trois villes, nous avons compté 19 familles
allergisantes soit 33.33% de l’ensemble des familles. Les familles botaniques les mieux
représentées renferment presque le tiers des espèces (76 espèces soit 30.5% des espèces
inventoriées). En outre, cette étude a permis de dénombrer 17 familles allergisantes (76
espèces), dont la pollinisation est anémophile et deux familles botaniques (Plantaginaceae et
Myrtaceae) qui sont adoptées par la pollinisation mixte.
En comparent le couvert végétal et le contenu pollinique atmosphérique de chaque site,
nous avons trouvé que :
Le contenu pollinique de la ville de Annaba, compte 22 familles végétales, et le
couvet végétal dénombre 19 familles (17 familles allergisantes et deux familles à
pollinisation mixte). On note que le contenu pollinique comprend des familles
entomophiles comme (les Brassicaceae, les Asteraceae et les Apiaceae).
Le contenu pollinique d’El-Hadjar comprend 19 familles végétales, nous avons
remarqué l’absence des familles, Urticaceae, Cyperaceae, Polygonaceae et les
Juncaceae, malgré leur présence dans le couvert végétal.
Le contenu pollinique de la ville de Dréan est le moins riche avec 15 familles
végétales, nous avons observé l’absence des familles, les Urticaceae, les Rosaceae,
les Cyperaceae et les Juncaceae.
La méthode gravimétrique, employée au niveau de la région de Annaba pendant trois
années successives (2007,2008 et 2009), sont l’objet du chapitre deux. Cette méthode nous a
permis, de capturer un nombre total de 34349 grains de pollen/ cm2
, et identifier 18 familles et
un genre. Neuf familles sont connues pour leur haute allergénicité (Poaceae, Asteraceae,
Cupressaceae, Plantaginaceae, Chenopodiaceae, Oleaceae, Betulaceae, Salicaceae et
Fagaceae). Les familles végétales dominantes sont: les Poaceae avec 18.89%, les Asteraceae
avec 15.92%, les Brassicaceae avec 12.42%, les Pinaceae avec 10.46%, les Ericaceae avec
7.1%, les Cupressaceae avec 6.75%, Les Plantaginaceae avec 5.38% et les Oleaceae avec
4.65%. Cette étude aéropalynologique, nous a permis d’établir trois calendriers polliniques
pour les trois années d’étude.
L’enquête sur l’allergie pollinique a permis d'estimer la prévalence des symptômes d'allergie
respiratoire chez les résidants de la ville de Annaba. La prévalence des symptômes
allergiques se situerait à 5,6% (estimée à partir de la proportion de répondants qui ont une
allergie pollinique confirmée par un test cutanée), et à 8,9% (estimée à partir de la proportion
de répondants qui se disent allergiques aux pollens), et à 11,2% (estimée à partir de la
proportion de répondants qui disent présenter des symptômes d'allergie respiratoire, durant la
grande saison pollinique).
La présente étude n’étant qu’une première approche, elle doit être affinée sur plusieurs points.
Il serait, par exemple, intéressant de détailler pour les principaux taxons, puis pour les arbres
et les herbacées, les corrélations entre les sites, afin de voir si les variables concernées varient
de la même façon. L’introduction, dans une nouvelle analyse, d’autres méthodes et appareils ;
la méthode volumétrique par exemple.