Structure et écologie des Rallidés dans les zones humides de Guerbes Sanhadja
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2014
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Abstract
L’Algérie appartient au Paléarctique occidental réputé par sa biodiversité biologique,
écologique et génétique. Il abrite presque tous les habitats écologiques et recèle un patrimoine
très varié en zones humides (Bensaci 2011).
Elle couvre une très grande superficie (2741381 Km²), une diversité variable de
climats (subtropical, méditerranéen, semi-aride et aride) et une côte de 1350 kilomètres qui lui
permettent de jouir d’une large gamme de biotopes favorisant une faune et une flore
remarquable (Samraoui et De Belair 1997).
Elle est riche en zones humides qui font partie des ressources les plus précieuses sur
les plans de la diversité biologique et de la productivité naturelle. Ces zones humides jouent
un rôle important dans les processus vitaux, entretenant des cycles hydrologiques et
accueillant une flore importante, des poissons, des insectes et bien sur des oiseaux migrateurs
(Metallaoui 2010).
La Convention de Ramsar (1971) définit le terme «zone humide» dans ses articles
comme suit :
Article 1.1:
«Au sens de la présente Convention, les zones humides sont des étendues de marais, de
fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où
l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau
marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres.»
Article 2.1: il précise que les zones humides peuvent
«Inclure des zones de rives ou de côtes adjacentes à la zone humide et des îles ou des
étendues d’eau marine d’une profondeur supérieure à six mètres à marée basse, entourées par
la zone humide».
Les zones humides et leur services éco-systémique sont extrêment précieux pour tous
les peuplements faunistiques et floristiques du monde: c'est la conclusion majeur apportée par
le groupe d'évaluation scientifique et technique de la convention de Ramsar (Ecosystems and
human Well-beig: Wetland and water 2005).
Les oiseaux d'eau constituent l'une des plus remarquable composantes faunistiques des
zones humides, par ailleurs, la grande majorité des espèces de ce groupe représente une
Introduction
fauntastique illustration du phénomène de migration: chaque année, ces oiseaux procèdent à
des déplacements périodiques plus au moins long (jusqu'à plusieurs milliers de kilométré)
entre leur quartiers de nidification et ceux de l’hivernage, a la recherche de conditions
climatiques et trophiques meilleurs. Dans ce contexte, l'Algérie occupe parmi les pays du
Paléarctique occidental une place très privilégiée pour un grand nombre d'espèce d'oiseau
migrateurs qui empruntent la voie de migration occidentale de l'ancien monde (Metallaoui
2010).
L’Algérie représente à la fois par sa situation sur cette voie et par la grande diversité et
surface de ces zones humides, un passage de choix pour les individus avien qui atteignent le
Sahara pour un éventuel hivernage. De plus cet espace est favori pour certaines espèces car
elles trouvent leur limite méridionale de distribution (Bensaci 2011, Bensaci et al. 2013).
Dernièrement un grand nombre d'étude sont réalisés afin de cibler l'écologie, la
migration, l'hivernage et le budget temps des oiseaux d'eau entre les rives nord et sud de la
Méditerranée citons comme exemple (Pirot et al. 1984, Allouche et al. 1989, Goss-Custard et
al. 1969, Almarez et Amat 2004). Actuellement les projets réalisés ciblent beaucoup plus
l'étude de la reproduction (Si Bachir et al. 2000, Radi et al. 2006, Saheb et al. 2006, Samraoui
et al. 2007) et l'étude du régime alimentaire de ces oiseaux d’eau (Si Bachir et al. 2001,
Boukhemza et al. 2004).