Les parasites de l'anguille européenne Anguilla anguilla capturée dans le lac Tonga (P.N.E.K).
No Thumbnail Available
Date
2008
Authors
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
Abstract
L'Anguille est longtemps apparue comme une espèce commune; représentative de
l'ichtyofaune des milieux littoraux (lagunes, estuaires, marais maritimes) et des eaux
continentales (lacs, étangs, bassins versants). Elle présente un grand intérêt
biologique car elle constitue parfois la moitié de la biomasse piscicole, comme
dans les cours d'eau bretons (Porcher, 1992). Elle représente également une haute
valeur halieutique, en étant la principale espèce exploitée par la pêche artisanale dans
les lagunes méditerranéennes (Lecomte-Finiger et Bruslé, 1984).
Sa réputation de poisson résistant qui effectue des migrations de grande
ampleur ; depuis la mer des Sargasses jusqu'aux eaux continentales européennes et
Nord africaines, l'anguille est en permanence confrontée à différents types
d'agresseurs. Au point qu'elle paraissait peu vulnérable aux diverses dégradations de
la qualité des eaux (réchauffement, turbidité, pollution,…) induites par les activités
humaines, urbaines, agricoles et industrielles.
Depuis le début des années 80, une diminution des populations d’anguilles est
remarquée à l’échelle européenne. Les travaux de recherche actuels s’orientent vers
une évaluation des stocks et la recherche des causes expliquant les tendances
observées. Cette espèce, à tous les stades de développement, est économiquement
importante pour les pêcheries estuariennes et fluviales.
La facilité d’échantillonnage en milieu continental permet de multiplier les travaux de
recherche sur ces aspects du cycle. Par contre, la phase océanique et certaines étapes
importantes du cycle biologique, restent peu connues. Il est, par ailleurs, impossible
de pratiquer l’élevage de cette espèce mystérieuse ; de ce fait, les axes de recherche
s’orientent vers la pluridisciplinarité autour de biologistes, statisticiens et
océanographes pour accéder aux données manquantes du cycle, indispensable pour
comprendre la ressource représentée par l’anguille.
Ainsi, sur le plan écologique, l’anguille représente un excellent « bio-indicateur »
de la qualité de l’environnement. Cette capacité de bio- indicateur peut s’exprimer à
différentes échelles d’espèce et de temps. Par exemple, lorsqu’une population
d’anguille est abondante dans l’ensemble d’un cours d’eau, cela indique la présence
et l’accessibilité d’habitats diversifiés (marais, plaines, d’inondation de vallées
fluviales, zones amont des cours d’eau, etc..), mais également la qualité de l’eau sur
le plan physico-chimique, l’espèce étant particulièrement sensible aux pollutions
diffuses.