Evaluation d’une toxicité induite par des nanoparticules (ZnO) sur deux modéles biologiques unicellulaires (Saccharomyces cerevisiae et Paramecium sp)

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2016
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Les nanoparticules d'oxyde Zinc (ZnO-NPs) sont des nanoparticules communes et largement utilisées dans de nombreux domaines tels que les produits de protection solaire, les cosmétiques, les pigments, les revêtements industriels, les additifs de matière plastique, les semi-conducteurs, les textiles et les agents antibactériens. Dans notre travail, nous avons évalué l’effet des ZnO-NPs sur un modèle alternatif, la levure Saccharomyces cerevisiae, largement utilisée en biologie cellulaire et moléculaire. Le métabolisme, le stress oxydant et la génotoxicité ont été évalué par le suivi de la croissance, la respiration, les différents métabolites et les biomarqueurs du stress oxydatif. L’impact génotoxique du ZnO a été évalué par la méthode qPCR. De plus, une étude comparative des effets oxydatifs du ZnO a été effectuée entre Saccharomyces cerevisiae et Paramecium sp. Les résultats obtenus montrent que le ZnO induit une inhibition de la croissance et de la respiration cellulaires ainsi qu’une augmentation du taux de protéines et de lipides et une diminution du taux de glucides. Concernant le stress oxydatif généré par le ZnO, nous avons mis en évidence une diminution du taux de GSH et une augmentation du taux de MDA. Les enzymes de détoxification comme la GST, CAT, APX, GPX, SOD ont également vu leur activité augmentée. Nos résultats indiquent clairement le déclenchement d’un stress oxydatif. Les essais génotoxiques, évalués par la méthode qPCR, ont mis en évidence un effet génotoxique des NPs de ZnO sur 5 gènes étudiés. En effet, après 1 heure de traitement les NPs induisent une augmentation du nombre de sites d’hybridation particulièrement sur les gènes responsables de la respiration et du Glutathion. Ce résultat traduit soit l’apparition de mutations soit de modifications au niveau de l'ADN. L’étude comparative entre les deux modèles biologiques montre que la paramécie subit un stress oxydatif identique à celui observé chez la levure mais avec un degré de réponse plus accentué chez la paramécie comparativement à la levure, ce qui pourrait être du à l’absence de paroi rigide chez la paramécie.
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