TRANSFERT ET GEOCHIMIE DE L’AZOTE, PHOSPHORE ET SILICIUM DANS LE BASSIN DU MAFRAGH
No Thumbnail Available
Date
2017
Authors
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
Abstract
La distribution et les flux de nutriments et des matières en suspension entrant et sortant
des barrages et à l’embouchure du bassin deMafragh ont été étudiésmensuellement
durant deux cycle annuels (janvier2011-décembre 2012)à partir d’une station à
l’embouchure et de deux stations représentant l’amont et l’aval de chacun des deux
barrages (CheffiaetMexa).Le bassin deMafragh se caractérise par des faibles teneurs
en ammonium (NH4) en phosphate(PO4) et en silicates (SiO4) même avant d’aboutir
aux barrages. A partir du flux minéral reçu à l’amont, les barrages retiennent
annuellement 20 à 95 %, selon l’élément, mais libèrent à leurs avals des eaux
fortement chargées en matières organiques dissoutes (azote organique dissous : NOD
et phosphore organique dissous :POD). A l’échelle du bassin versant, les flux
spécifiques de l’azote dissous atteignent 378 kg/km2
/an, au sein duquel la fraction
organique représente jusqu’à 42%, cependant que celui du phosphore dissous
n’excède pas 202kg/km2
/an, avec une dominance de la fraction organique.
L’embouchure du Mafragh introduit à la mer d’importantes masses de sédiments en
suspension correspondant à un taux d’érosion des sols de 1017/km²/an. De même, la
perte en sels des sols(TDS) du bassin atteint 336t/km²/an. Environ 95% des sédiments
et 40% des sels ont été apportés pendant la crue de février2012. On considère ainsi
que le bassin du Mafragh est faiblement anthropisé, si ce n’est la construction de
barrages qui modifie remarquablement le chimisme des eaux en transit à la mer. Ces
modifications peuvent avoir de sévères répercussions sur fonctionnement et la
productivité du système bassin versant-mer