Etude qualitative et quantitative de la macrofaune Annélidienne du littoral Est Algérien « Biologie, Reproduction, Histophysiologie et Bioaccumulation »

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2020
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L’exploitation des Annélides Polychètes et leur intérêt dans les études écotoxicologiques font actuellement l’objet d’un grand nombre de travaux de recherche à l’Est de l’Algérie et plus précisément au niveau des sites d’études : El Kala, Annaba et Skikda. Cette étude a pour but d’évaluer l’état de santé du littoral Est Algérien, au niveau de trois sites d’étude El-Kala, Annaba et Skikda et ce, par l’évaluation de l’impact d’une éventuelle pollution sur la reproduction d’une espèce considérée comme bioindicatrice et bioaccumulatrice , Perinereis cultrifera (Annélides, Polychètes), durant une période qui s’étale de Janvier à Décembre 2016. Cinq approches ont été entretenues dans ce travail : L’analyse des paramètres physico-chimiques de l’eau de mer montre une évolution similaire pour la température, la salinité et le pH, tandis qu’une variabilité importante a été signalée pour l’oxygène dissout. L’analyse du biotope nous a permis d’identifier 29 espèces de macroinvertébrés associées à notre matériel biologique au niveau d’El-Kala (la Montagne) durant la période d’étude contre 21 à 18 espèces au niveau (Saint-Cloud) (Annaba) et Bikini (Skikda). En ce qui concerne la faune associée nous avons recensé 9 espèces d’algues au niveau d’El-Kala contre 3 espèces au niveau d’Annaba et Skikda. Par ailleurs, l’analyse des indices écologiques met en évidence une biodiversité plus stable et plus équitable au niveau du site d’El-Kala comparativement au deux autres sites contaminés. L’étude biologique a révélé un effet de la pollution sur la croissance des femelles Perinereis cultrifera. L’évaluation des paramètres liés à la maturité sexuelle et la reproduction indiquent une dominance des femelles au niveau des trois sites mais également la présence d’ovocytes asynchrones et des diamètres légèrement différents en faveur du site d’El-Kala. Par ailleurs les résultats de l’étude de l’indice de maturité sexuelle et la distribution des fréquences de taille ovocytaire montrent que les femelles récoltées à El-Kala sont plus fécondes que celles récoltées à Annaba et Skikda. Le suivi de l’épitoquie montre que les femelles sont épitoques en période de reproduction alternant deux types d’épitoquie ; une épitoquie médiane et une épitoquie médiane et postérieure. En outre l’activité enzymatique de la phosphatase acide chez les femelles non épitoques présentent des valeurs très faibles contrairement au femelles épitoques où les valeurs sont plus importantes avec un pic enregistré au mois d’Avril. L’évaluation du taux de réserves énergétiques (vitellogénines et de vitellines) ainsi que les proteines corporelles montre une diminution considérable de leurs quantités chez les femelles 191 de P. cultrifera prélevées à partir des deux sites de Skikda et Annaba due à la présence des polluants dans le milieu. L’évaluation de l’activité enzymatique de la Glutathion S-transférase (GST) chez les femelles Perinereis cultrifera a marqué une induction de l’enzyme chez les individus en provenance des deux sites d’Annaba et Skikda, en relation avec le processus de détoxication, témoignant ainsi un état de stress par la présence des polluants de nature multiple dans ce milieu. Le dosage des métaux lourds (Cu, Zn, Cr, Pb, Cd) dans les sédiments a permis d’enregistrer des teneurs non négligeables, où il a été constaté que les sites d’Annaba et Skikda sont les plus contaminés par les éléments métalliques. Le dosage des métaux dans les organismes de l’espèce étudiée, indique que les teneurs en métaux dans le tissu sont inférieures à celles des sédiments. L’étude histologique du tube digestif démontre que lors de la reproduction ce dernier présente une dégénérescence de l’épithélium intestinal qui s’accompagne d’un arrêt de l’alimentation confirmant le déroulement d’une épitoquie. L’étude génétique des deux populations de P. cultrifera du littoral Est algérien a montré que les ITS et COI sont les marqueurs génétiques spécifiques de ces espèces et l’étude phylogénétique avec le marqueur génétique ITS a révélé l’existence d’un déterminisme purement environnemental et non génétique entre les populations de P. cultrifera étudiées.
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