Ecologie et santé des Laridés dans le Nord-Est algérien
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Date
2014
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Abstract
Notre étude porte sur certains aspects de l’écologie et la biologie des Laridés, elle a été
réalisée pendant une période de trois ans allant de 2011 jusqu’à 2013. Nous avons choisi des
zones situées au Nord-Est de l’Algérie (Annaba et Parc National d’El Kala).
Un inventaire et un dénombrement a été réalisé, nos résultats ont révélé un total de sept
espèces de Laridés en milieu naturel (Lac el Mellah) et six en milieu urbain (Sidi Salem) ; la
mouette rieuse (Larus ridibundus) est l’espèce la plus abondante dans les deux sites 73,26%
au lac el Mellah et 58,24% à Sidi Salem.
La comparaison entre les deux sites a fait ressortir une similarité des compositions en dehors
de l’absence de certaines espèces de Laridés. En termes d’effectif, la côte de Sidi Salem abrite
le plus grand nombre de Laridés par rapport au lac el Mellah. La variation mensuelle des
effectifs des Laridés a révélé une abondance maximale durant la période hivernale
contrairement à la période estivale.
L’analyse de la biodiversité du peuplement et la variation de l’équitabilité ont montré un
déséquilibre important dans la distribution des effectifs des espèces entre la période estivale
et la période automnale.
L’analyse bactériologique des fientes des deux espèces de Laridés (Mouette rieuse, Goéland
leucophée) a révélé (04) espèces différentes de bactéries au niveau du milieu urbain: Aeromonas
hydrophita, klebsiella oxytoca, Escherichia coli, Salmonella Arizona et 4 espèces de bactéries au
niveau du milieu naturel : Staphylococcus épidermidis, Ochrobactrum anthropi, Staphylococcus
saprophyticus, Flavimonas oryzihabitans, qui ont un pouvoir pathogène sur l’homme. Au total, les
bactéries du milieu urbain sont résistantes à 58,32% et sensible à 41,66% et les bactéries du milieu
naturel sont résistantes à 49,99%, intermédiaire à 11,11% et sensible à 44,44% par rapport aux
antibiotiques testés.
L’étude de l’écologie parasitaire a révélé la présence de deux groupes des ectoparasites :
Les Mites et les Poux ; l'abondance et l'intensité des mites sont plus élevés
comparativement à celles des poux. On a remarqué une variation saisonnière de la charge
parasitaire, le plus fort taux d'infestation des mites a été enregistré pendant la période
hivernale. Le mode de distribution des différents groupes parasitaires sur l’hôte a révélé que
la plus grande concentration des parasites est surtout localisée au niveau des ailes. Les
individus parasités ont révélé une réponse immunitaire face à la charge parasitaire, se
manifestant par une corrélation significative positive entre le nombre de parasite et le nombre
de cellules immunitaires.
Le total de ces résultats détermine le statut écologique de la famille des Laridés dans les deux
régions d’étude en prenant en considération leur impact sur la santé humaine.