Etude comparative de la reproduction d’un bioindicateur de pollution, Perinereis cultrifera (Annelide, Polychète) du littoral nord-est algérien et des côtes de la manche française « aspects morpho-anatomiques, génétiques, immunologiques et activités enzymatiques. »

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2015
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Parmi les espèces représentant un intérêt commercial, le polychète Perinereis cultrifera connu localement sous l’appellation vernaculaire de ver de rocher est l’espèce la plus demandée. De par sa répartition géographique, elle intéresse les pays de la façade atlantique (France, Portugal) et du pourtour méditerranéen (Algérie, France, Italie, Tunisie). Le but de ce travail est de comparer les modes et périodes de reproduction, les caractéristiques biologiques, génétiques et immunologiques chez P. cultrifera du littoral algérien et des côtes de la manche française afin d’évaluer la qualité des écosystèmes marins (niveau de pollution marine) et d’étudier la phylogénie et l’immunité de ces espèces jumelles, dans cette étude comparative de populations de P. cultrifera présentes respectivement sur le littoral Est Algérien en Méditerranée et en Manche Atlantique, nous avons choisis six stations : trois stations localisées dans le littoral Est-algérien en Méditerranée :El Mordjène (El-Kala), Saint-Cloud (Annaba) , Stora (Skikda) et trois stations au niveau des côtes de la manche française : Saint pabu, saint aubin, et Roscoff et cela, pendant la période qui s’étend de Janvier 2012 à Décembre 2013. Une étude sur la reproduction grâce à trois approches ont été entretenues dans ce présent travail : -Une approche écologique montre que la biodiversité des annélides polychète dans les trois sites (El-Kala, Annaba, Skikda ) du littoral algérien durant deux années 2012 et 2013 nous a permis d’identifier cinq espèces : Perinereis cultrifera, Perinereis macropus, Nereis falsa, Platynereis dumerilii et Nereis diversicolor appartenant à la famille des Nereididae en plus d’autres familles de polychète recensées : Aphroditidae, Spionidae, Terebellidae, et Lumbrineridae , ainsi que des espèces de la faune et de la flore associées ont pu être identifiées. L’analyse des paramètres physico-chimiques de l’eau de mer indique l’indifférence entre les trois sites pour la température, le pH, la salinité, le taux d’O2 dissout. -Une approche morphométrique et biologique a révélé un impacte de la pollution environnementale sur la croissance et sur le diamètre ovocytaire chez les femelles d’Annaba et de Skikda, et que la période de reproduction de P. cultrifera est courte et a lieu durant les mois d’Avril et de Mai. Les paramètres morphométriques (Poids, taille, nombre de sétigères, diamètre ovocytaire) sont plus importants chez les femelles de P. cultrifera récoltées au niveau de la manche française par rapport a ceux du littoral algérien. -Une approche biochimique par l’étude quantitative des métabolites ovocytaires montre des teneurs faibles en protéines, glucides, et lipides au niveau des sites pollués (Annaba et Skikda) comparativement à El-kala. Concernant L'analyse du taux des vitellogénines et des vitellines : constituants des réserves nutritives accumulées dans l'ovocyte au cours de sa croissance chez P. cultrifera a révèlé une inhibition de la synthèse de ces paramètres au niveau des sites pollués RÉSUMÉ 192 L’étude quantitative des acides nucléiques (ADN et ARN ovocytaires) montre des teneurs faibles en ADN au niveau des sites pollués (Annaba et Skikda) comparativement à El-kala. En outre, l’analyse quantitative du taux d’ARN révèle une induction de sa synthèse. L’analyse écotoxicologique de l’activité spécifique de l’AChE révèle une forte inhibition de cette enzyme, qui témoigne d’une neurotoxicité chez les individus récoltés au niveau des deux sites pollués (Annaba et Skikda), par contre une induction de l’activité enzymatique de la GST a été enregistrée au niveau de ces derniers et qui également dûe au stress environnemental. L’analyse histologique démontre une ovogenèse asynchrone où les ovocytes issus des femelles matures provenant du deux sites pollués (Annaba et Skikda) sont légèrement de plus faibles diamètres et les signes de vitéllogénése active sont de faibles intensités. -L’étude immunogénétique des populations de P. cultrifera du littoral Algérien et de la Manche française a montré : d’une part la présence des trois types de cellules : Cœlomocytes types I, II, et III. La présence de ces cellules immunitaires nous a permis d’évaluer la qualité du milieu , et d’autre part, le cyt-b est l’amorce spécifique de ces espèces et l’étude phylogénétique avec le gène cyt-b a révélé un mélange entre les individus des deux populations.
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