TAHRI Mardja2023-03-202023-03-202010https://dspace.univ-annaba.dz//handle/123456789/2359Les parasites de l’anguille européenne, en particulier les espèces invasives, sont supposés avoir une grande influence sur la dynamique des populations de leur hôte. Ce travail se propose d’évaluer le parasitisme de l’anguille européenne Anguilla anguilla peuplant l’estuaire du Mafrag durant un cycle annuel, de juin 2007 à mai 2008. L’observation des caractères morpho-anatomiques des spécimens récoltés révèle la présence de 6 espèces de parasites localisées comme suit : Pseudodactylogyrus sp. et Ergasilus sp. (dans les branchies) ; Anguillicola crassus (dans la vessie natatoire) ; Bothriocephalus claviceps, Cucullanus sp. et Echinorhynchus sp. (dans l’intestin). L’évaluation des taux d’infestation montre une nette prédominance du monogène Pseudodactylogyrus sp. qui infeste plus de 82% des anguilles examinées, suivi par le nématode A. crassus qui parasite la moitié des anguilles et le crustacé Ergasilus sp. qui infeste seulement 14% des effectifs examinés; les 3 autres parasites de l’intestin, sont rencontrés chez moins de 5% de la sous-population étudiée. L’étude du régime alimentaire de l’anguille européenne pêchée dans l’estuaire du Mafrag, montre que ce poisson présente une préférence pour les proies d’origine animale, principalement les poissons, les crustacés et les insectes ; les proies végétales ne représentent pas plus de 5% de ce qui est ingéré. Nous nous sommes également intéressés à l’impact du vers nématode Anguillicola crassus sur la vessie natatoire par l’appréciation des différentes lésions de l’organe ; c’est un moyen d’appréhender l’histoire parasitaire des individus au cours de leur phase continentale. Chez les anguilles n’abritant pas de parasites à la dissection, la proportion d’individus qui montrent des signes d’infection passée est proche de la moitié (44,69%) ; mais si, toutefois, nous cumulons les individus abritant des parasites à la dissection et ceux montrant des signes d’infections passées, nous trouvons que plus de la moitié de la sous-population étudiée (55,31%) est concernée par l’anguillicolose ; on peut donc légitimement s’interroger sur la proportion d’anguilles qui pourront effectivement rejoindre la mer des sargasses et se reproduire.frLes parasites de l’anguille européenne Anguilla anguilla peuplant l’estuaire du MafragThesis